Coronavirus :  La BM et le FMI demandent à geler la dette des pays pauvres

Coronavirus :  La BM et le FMI demandent à geler la dette des pays pauvres

Le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont appelé conjointement mercredi le Groupe des vingt (G20) à offrir un allègement de la dette aux pays les plus pauvres afin de les aider à surmonter les défis posés par le COVID-19.

L'épidémie de coronavirus est "susceptible d'avoir de graves conséquences économiques et sociales" pour les pays les plus pauvres qui dépendent déjà fortement de l'Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale, ont déclaré les deux bailleurs de fonds multilatéraux dans un communiqué adressé au G20.

"De manière conforme aux lois nationales des pays créanciers et avec effet immédiat, le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international appellent tous les créanciers bilatéraux officiels à suspendre le remboursement de la dette par les pays dépendants de l'IDA et requérant un répit", indique le communiqué.

"Cela contribuera à répondre aux besoins immédiats en liquidités des pays aidés par l'IDA, afin qu'ils puissent relever les défis posés par l'épidémie de coronavirus. Cela permettra aussi de disposer de plus de temps pour évaluer l'impact de la


crise et les besoins financiers de chaque pays", poursuit le communiqué.

Créé en 1999, le G20 est un forum de coopération internationale consacré aux questions financières et économiques. Il réunit 19 pays, plus l'Union européenne. Les pays membres sont l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Royaume-Uni, le Canada, la Chine, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, la Turquie et les Etats-Unis.

Les deux prêteurs multilatéraux ont également invité les dirigeants du G20 à charger la Banque mondiale et le FMI de réaliser ces évaluations, d'identifier les pays dont la dette n'est pas viable et de préparer une proposition d'action globale pour les créanciers bilatéraux officiels, afin de pouvoir satisfaire les besoins des pays IDA en matière de financement et d'allègement de la dette.

Le GBM et le FMI estiment qu'il est en ce moment "impératif" de rassurer les pays en voie de développement et d'envoyer un signal fort aux marchés financiers, indique le communiqué, ajoutant que la communauté internationale espérait que le G20 allait soutenir ces mesures.