Chine : « interdiction complète » du commerce d’animaux sauvages
En raison de l’épidémie du nouveau coronavirus, l’annonce par la Chine d’une « interdiction complète » du commerce et de la consommation d’animaux sauvages est une bonne nouvelle pour les défenseurs de la nature, mais devra être confirmée sur la durée.
Pékin a annoncé le 24 février 2020 l’interdiction « complète » du commerce et de la consommation d’animaux sauvages, pratique suspectée d’être à l’origine de l’épidémie de coronavirus apparue en décembre dans le centre du pays et qui menace désormais le monde d’une « pandémie » selon l’OMS.
« Nous applaudissons cette interdiction, qui montre que le gouvernement chinois est déterminé à changer une tradition millénaire, totalement inappropriée dans la société actuelle, » se félicite Jeff He, directeur pour la Chine du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw).
En effet, avec la deuxième crise sanitaire
majeure du genre en 17 ans, après le SRAS en 2002-2003, « je pense que le gouvernement a compris que le coût pour l’économie et le société est bien plus lourd que les avantages » de ce commerce, a-t-il dit, tout en soulignant que « l’arrêt du commerce d’animaux sauvages doit être un effort conjoint de la communauté internationale ».
Une interdiction chinoise d’envergure et confirmée pourrait changer la donne globale, a affirmé pour sa part, Peter Knights, directeur de l’ONG internationale WildAid. « Nous espérons que la Chine pourra montrer la voie à une interdiction mondiale de ces marchés et user de son influence et de ses capacités » pour y aider, notamment en Asie du Sud-Est et en Afrique, où la consommation d’animaux sauvages reste aussi répandue » a-t-il déclaré à ce sujet.