Gouvernement : Le parlement tunisien a donné son quitus

Gouvernement : Le parlement tunisien a donné son quitus

Le nouveau gouvernement tunisien dirigé par l’ancien ministre des finances, Elyes Fakhfakh, a obtenu mercredi soir, la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple, à l’issue d’une séance plénière de plus de 15 heures de débat.

Le parlement tunisien a donné son quitus avec 129 voix pour, 77 voix contre et une seule abstention.

Dans son discours inaugural, le premier ministre Fakhfakh a énuméré les huit priorités du programme de son gouvernement. Pour les trois premières priorités, il s’agit de résister au crime, de résister aux prix élevés et de répondre aux exigences d’une vie décente.

Fakhfakh met un point d’orgue sur la lutte contre la fraude. Il a fait mention de la relance de l’économie tout en protégeant les PME. Il inclue dans les priorités de l’action de son équipe le démantèlement du système de corruption, l’instauration d’une culture durable d’intégrité et la lutte contre toutes les niches de détournement des deniers publics.

La 7ème priorité est relative à la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’Etat pour l’exercice 2020, la préservation de la


valeur de la monnaie nationale (Dinar tunisien) et la limitation du taux d’inflation importé.

La dernière priorité consiste à gérer le dossier du bassin minier, ainsi que celui du secteur des phosphates et finalement des dossiers en suspens ayant occasionné de graves conséquences.

« Notre pays compte environ un million de jeunes âgés de 15 à 25 ans dans une situation caractérisée par un paradoxe douloureux en ce sens qu’ils n’étudient pas ou ne se forment pas et n’ont pas d’emploi. Le résultat est un gaspillage effrayant et la perte de près d’un million de jeunes énergies ainsi que l’incapacité du pays à bénéficier de ces ressources humaines », a-t-il déploré en parlant de la situation générale en Tunisie.

«Tout le monde connaît l’ampleur de la corruption, les Tunisiens souffrant d’un faible pouvoir d’achat, et de la dégradation de l’enseignement public ainsi que de la santé publique. De plus, nombreux sont ceux qui estiment que les portes leur sont fermées et qui considèrent le pays comme inopérant», a ajouté le premier ministre tunisien.