Libye : échec de l’appel à une trêve durable

 Libye : échec de l’appel à une trêve durable

De nouveaux combats meurtriers ont opposé jeudi les protagonistes en Libye, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un «cessez-le-feu durable» dans ce pays plongé dans le chaos depuis près d’une décennie.

Après l’adoption mercredi du texte appelant à la consolidation d’une trêve fragile décrétée le 12 janvier au sud de Tripoli, les combats ont néanmoins repris et une roquette a explosé dans le périmètre de l’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale, provoquant une brève suspension des vols

Des roquettes sont également tombées dans la région de Machrou Al-Hadhba, une banlieue de la capitale, selon des témoins. D’autres ont atterri dans des quartiers résidentiels au sud-est de Tripoli, tuant une femme et blessant quatre autres civils, selon le porte-parole du ministère de la Santé du gouvernement d’union nationale (GNA).

Depuis l’entrée en vigueur de cette trêve le 12 janvier, des combats sporadiques ont eu lieu quasi quotidiennement près de Tripoli et les armes continuent d’affluer en Libye.

Malgré tout, les


efforts pour une solution politique se poursuivent. Jeudi, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio a rencontré le maréchal Haftar à Benghazi, au lendemain d’un entretien à Tripoli avec le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, selon le service de presse du maréchal.

Son homologue grec, Nicos Dendias, s’est rendu lui à Alger pour discuter de la crise libyenne, à l’origine des tensions en Méditerranée orientale.

L’armée autoproclamée par e le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, avait lancé le 4 avril 2019 une offensive pour tenter de prendre le contrôle de Tripoli où siège le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.

Depuis avril, ces affrontements ont causé la mort de plus de 1.000 combattants et civils, tandis que plus de 140.000 civils ont été déplacés, selon l’ONU.

En dépit des engagements pris à Berlin et d’un embargo sur les armes imposées depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire, les armes continuent d’affluer en Libye.