Syrie: Vives tensions entre les armées turques et syriennes dans la zone d'Idlid

Syrie: Vives tensions entre les armées turques et syriennes dans la zone d'Idlid

Attaque d'un poste d'observation turc par l'armée régulière syrienne, hélicoptère syrien abattu par un missile turc, l'escalade se poursuit dans la région d'Idlib au Nord-Ouest de la Syrie. Selon un premier bilan, lundi 10 février 2020, plusieurs dizaines de soldats syriens (76 selon Recep Tayyip Erdogan) et cinq turcs ont trouvé la mort lors de combats entre les armées des deux pays.

Ankara accuse l'armée de Bachar al-Assad, soutenue par la Russie, d'avoir attaqué un de ses postes d'observation, après en avoir encerclé cinq, et ce malgré les demandes fermes de Recep Tayyip Erdogan aux Syriens de se retirer de cette zone. Le président turc a donc mis ses menaces à exécution en visant 115 cibles militaires syriennes dont un hélicoptère, mais aussi trois chars. "Cinq de nos soldats ont été tués et cinq autres blessés dans des tirs d'artillerie de l'armée syrienne non loin


d'Idlib. Nous avons riposté", indique le ministère turc de la Défense nationale dans un communiqué.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) confirme, mardi 11 février 2020, la destruction de l'hélicoptère syrien, précisant que le pilote, son co-pilote et un spécialiste des armes ont été tués à bord.

La Syrie tente de reconquérir cette partie de son territoire et intensifie ses assauts depuis mai 2019. L'Onu et plusieurs pays occidentaux ont condamné au début du mois de février 2020 ces attaques.

L'accord de Sotchi, signé entre la Russie et la Turquie en septembre 2018 pour des raisons humanitaires, semble avoir fait long feu. Le texte prévoyait la création d'une "zone de désescalade" à Idlib surveillée par douze postes militaires d'observation turcs, mais aussi le désarmement des milices djihadistes par l'armée turque. Cette dernière devait également redonner le contrôle au gouvernement syrien des autoroutes M5 et M4.