La migration en Méditerranée considérée comme un grand défi pour l'UE en 2020
Les flux migratoires à travers la Méditerranée occidentale seront le plus grand défi auquel l'Union européenne devra faire face en 2020, tant que les routes du centre et de l'est seront contrôlées, selon un rapport du Centre international pour le développement de la politique migratoire (ICMPD).
Le document « Migration Outlook 2020 », conclut qu'aucun changement n'est attendu dans les motifs qui motivent ces déplacements, notamment les guerres, la pauvreté et l'impact du changement climatique.
Le développement des arrivées de migrants dans l'UE dépendra, selon le rapport, de la question de savoir si les accords de coopération sur les routes de la Méditerranée centrale (de l'Italie à la Libye) et de l'Est (dans le cas qui concerne l'Espagne), avec le Maroc).
Sur la route de l'ouest, il met également en garde contre le risque de surcharge de la Turquie et de la Grèce par la pression migratoire, qui pourrait finalement conduire à une crise similaire à celle de 2015, lorsqu'un million de migrants sont arrivés dans l'UE.
Pour éviter cela, il recommande que l'Union apporte à
ces deux pays « le plus grand soutien à tous les niveaux et par tous les moyens possibles ».
Le rapport avertit, d'autre part, que la situation de l'immigration dans l'UE dépend de la Libye, « comme principal point de sortie pour les demandeurs d'asile et les immigrants irréguliers des pays africains mais aussi d'autres régions ».
Cependant, il considère que le « processus de paix récemment lancé offre un certain espoir » en ce qui concerne la continuité de la coopération entre l'Union et la Libye.
Le rapport souligne également l'importance des déplacements qui se produisent en Amérique latine (plus de 12 millions, le double de ceux de 2013), une question qui « passe en quelque sorte inaperçue dans le débat européen », malgré le fait qu'il ait également favorisé flux vers l'UE.
« Les analystes ne s'attendent pas à ce que les tensions existantes dans la région s'atténuent cette année », indique le document, ajoutant que « le nombre de personnes déplacées en Amérique latine augmentera davantage et que l'immigration qui a récemment commencé à atteindre l'Europe se poursuivra en 2020 . »
Mouhamet Ndiongue
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