Conférence sur la Libye : Berlin oublie l’Accord de Skhirat
Le ministère marocain des Affaires étrangères a rendu un avis actuel sur la conférence de Libye qui a débuté aujourd’hui 19 janvier 2020 à Berlin. Dans le communiqué, le Maroc exprime son « profond étonnement quant son exclusion de la conférence de Berlin sur la Libye »
Une déclaration Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résident à l’Etranger a souligné que « le Royaume du Maroc a toujours été à la pointe des efforts internationaux pour résoudre la crise libyenne et que Rabat joue un rôle crucial dans l'achèvement de la jusqu'à présent, l'accord de Skhirat a joué le seul cadre politique; soutenu par le Conseil de sécurité et accepté par toutes les parties libyennes pour résoudre la crise dans cet état fraternel du Maghreb ».
Dans le communiqué, la chancellerie explique que le « Royaume du Maroc ne comprend ni les critères ni les motifs de sélection des pays participant à cette réunion, ajoute dans la même déclaration, que «le pays hôte de cette conférence, qui est loin de la région et de la complexité de la crise libyenne, ne saurait la transformer en un instrument de promotion de ses intérêts nationaux. »
Le ministère marocain des Affaires étrangères poursuit: « Pour sa part, le Royaume du Maroc continuera de travailler aux côtés des frères libyens et des pays véritablement intéressés et concernés pour aider à résoudre la crise libyenne. »
Le Maroc et la Tunisie (qui partage
une frontière avec la Libye, ndlr), ne devrait pas participer à cette conférence avant que la Tunisie ne soit invitée avant de décliner à son tout selon RFI. L'Algérie étant le seul pays du Maghreb a être présente.
Le pays hôte l’Allemagne a déclaré qu’avec le processus de Berlin, le gouvernement allemand soutient les efforts de l'envoyé spécial des Nations Unies pour mettre fin à la crise en Libye.
Pour cette conférence, l'Allemagne a invité des représentants des États-Unis, de Russie, de Grande-Bretagne, de France, de Chine, des Émirats arabes unis, Turquie, République du Congo, Italie, Égypte, Algérie, ainsi que les Nations Unies, l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue arabe. Le Premier ministre libyen Fayez Al Sarraj et le général Chalifa Haftar sont également invités à Berlin.
Paris appelle Rabat
Suite à la réaction de Berlin sur « l’exclusion », le cabinet royal a déclaré que le Roi Mohammed VI, a reçu le samedi 18 Janvier, un appel téléphonique du Président de la République française, Emmanuel Macron.
L’entretien a porté, particulièrement, sur la crise libyenne à la veille de la réunion prévue à Berlin ce 19 janvier.
A cette occasion, le rôle important du Royaume du Maroc et ses efforts reconnus, depuis de longues années, en vue de la résolution de la crise dans ce pays maghrébin ont été soulignés.
Ces efforts ont, notamment, produit l’Accord de Skhirat, entériné par le Conseil de Sécurité et soutenu par la Communauté internationale.
Mouhamet Ndiongue
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