L’Iran tire une vingtaine de missiles sur des bases américaines en Irak

L’Iran tire une vingtaine de missiles sur des bases américaines en Irak

Moins d’une semaine après l’assassinat au drone du général iranien Qassem Soleimani, Téhéran a déclenché sa riposte. Deux bases militaires abritant des Américains ont été attaquées par une vingtaine de missiles sol-air iraniens. Le bilan n’est pas encore connu et le président américain Donald Trump a annoncé une déclaration pour ce mercredi matin.

Ainsi, le commandement militaire irakien a annoncé ce mercredi 8 janvier que 22 missiles se sont abattus sur deux bases sur son sol sans faire de victimes irakiennes. « Entre 1h45 et 2h15 (22h45 GMT et 23h15 GMT), l'Irak a été bombardé par 22 missiles – 17 sur la base aérienne d'Aïn al-Assad (...) et 5 sur la ville d'Erbi – qui ont tous touché des installations de la coalition internationale antijihadistes emmenée par les Etats-Unis », indique-t-il dans un communiqué.

Ces raids, revendiqués par Téhéran, marquent un tournant faisant redouter une escalade régionale ou un conflit ouvert, même si dirigeants américains et iraniens ont rapidement semblé vouloir calmer le jeu. En effet, la diplomatie iranienne a indiqué que sa riposte est proportionnée, et a été décidée en réaction aux tirs qui ont exécuté le général Soleimani, commandant de la Force al-Qods des Gardiens de la révolution. Ces bases, poursuivent les diplomates de Téhéran, ont visé les bases d’où ont été tirés


les missiles américains. Pour sa part, Donald Trump a déclaré que « tout va bien, et que les dégâts ne sont pas si importants ». L’évaluation est en cours.

Mais les Gardiens de la révolution iraniens, l’armée idéologique de la République islamique, ont conseillé à Washington de rappeler ses troupes déployées dans la région « afin d’éviter de nouvelles pertes », et menacé de frapper Israël et « des gouvernements alliés » de l’Amérique.

Si Donald Trump a clairement écarté mardi toute intention de quitter l'Irak, certains des alliés occidentaux des Etats-Unis ont annoncé leur retrait militaire partiel, alimentant les craintes de voir les tensions actuelles saper la lutte antidjihadistes. Un retrait des troupes américaines « serait la pire chose qui puisse arriver à l'Irak », a déclaré le locataire de la Maison Blanche, évoquant le danger que représente à ses yeux pour ce pays l'imposant voisin iranien.

Mais le régime est toutefois dans une situation piège, coincé entre son obligation de répliquer pour rester crédible et celle d’éviter des représailles américaines dévastatrices. Embrasement que redoute une communauté internationale divisée.

Les cours du pétrole se sont déjà envolés, à plus de 4,5%, dès ce mercredi matin. Il faudra attendre la journée, la déclaration de Donald Trump et le bilan des tirs iraniens, pour savoir quelles seront les réactions américaines.

La rédaction