COP 25 : Guterres «déçu» de l’accord à minima sur le climat
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit «déçu» dimanche par la COP 25. Il a dit regretter « une importante occasion ratée » après l'adoption par la conférence d'un accord à minima sur le climat.
«La communauté internationale a perdu une occasion importante de faire preuve d'une ambition plus grande, en matière d'atténuation, d'adaptation et de financement face à la crise climatique», a-t-il déploré. «Nous ne devons pas abandonner», a-t-il ajouté.
Après de longues négociations, les quelque 200 pays signataires de l'Accord de Paris se sont réunis dimanche matin pour finalement adopter un accord minimal à la COP25.
L'amertume de Greenpeace
Greenpeace n'est pas tendre avec les négociateurs de la COP25 sur le climat à Madrid. C'est un échec, une conférence de l'ONU pour rien, a réagi l'ONG dans un communiqué.
«Malgré des mobilisations sans précédent de la part de la société civile et un constat scientifique très clair, la communauté internationale, et avec elle la Suisse, échoue à aller de l'avant à la COP25 de Madrid», écrit
Greenpeace Suisse. «On ne sait toujours pas si et comment les pays vont combler l'énorme écart par rapport à l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C», s'inquiète l'ONG.
«Rarement l'emprise du secteur des énergies fossiles n'a été aussi visible que lors de cette COP25. Les belles intentions ne suffiront pas pour sortir de la crise climatique», critique l'organisation. «Les lacunes des règles d'application de l'Accord de Paris ne sont pas réglées», constate-t-elle.
L'ONG n'épargne pas la Suisse. «L'image de la Suisse prend un coup. En s'appuyant sur des compensations effectuées à l'étranger, notre pays parie sur le mauvais cheval et échoue à mettre en place les efforts nécessaires à l'intérieur de nos frontières (...) La Suisse ne peut plus être considérée comme une bonne élève», affirme Georg Klingler, expert des questions climatiques pour Greenpeace Suisse.
«L'échec de la COP25 est un signal d'alarme pour le Parlement et l'administration fédérale qui doivent concentrer leur politique sur une protection efficace du climat dans le pays», souligne-t-il.