Mobilisation à Alger pour le dernier vendredi avant la présidentielle
Une foule d’une ampleur exceptionnelle manifeste à Alger à l’occasion du dernier vendredi (6 décembre 2019) avant l’élection présidentielle, massivement rejetée par les Algériens.
La participation, impossible à évaluer précisément en raison notamment de l’absence de comptage officiel, semble comparable à celle du 1er novembre –lorsque la marche a coïncidé avec le 65e anniversaire du début de la guerre d’indépendance– et à celles des plus grandes manifestations de mars, avril et mai. Les manifestants, parmi lesquels beaucoup de femmes, tapent des mains en criant à l’unisson « Makache (pas de) vote », « Etat civil et non militaire ».
Après avoir obtenu en avril la démission d’Abdelaziz Bouteflika, président pendant
20 ans, le mouvement populaire de contestation qui agite le pays depuis février réclame désormais le démantèlement de la totalité du « système », au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962.
Le mouvement (« Hirak ») estime que la présidentielle du 12 décembre ne vise qu’à permettre à ce même « système » de ce régénérer. « Pas de marche arrière », « Pas de vote, on jure que l’on ne s’arrêtera pas », a-t-on entendu alors que la marée humaine se mettait en marche, en début d’après-midi, pour un 41e vendredi consécutif de mobilisation dans le centre de la capitale, au son des youyous des femmes.