Algérie : les journalistes dénoncent « intimidations » et « harcèlement »
Des journalistes algériens couvrent collectivement vendredi 15 novembre 2019 la manifestation hebdomadaire contre le régime à Alger, un acte symbole visant à dénoncer les « intimidations » et « menaces » des autorités à leur encontre.
Plus de 300 journalistes de la presse écrite, audiovisuelle et électronique privée, mais aussi de l’audiovisuel public, ont signé un texte dans lequel ils « tirent la sonnette d’alarme » et dénoncent le « harcèlement systématique des médias » en Algérie, théâtre depuis le 22 février d’un mouvement de contestation inédit du régime.
Vendredi à Alger, les journalistes se regrouperont juste
avant le départ du cortège pour couvrir ensemble la marche hebdomadaire contre le pouvoir, a expliqué un journaliste.
« Nous aurons tous un brassard blanc, pour montrer notre qualité de journalistes libres et indépendants et nous allons couvrir cette manifestation malgré les injonctions du pouvoir », a expliqué Khaled Drareni, un porte-parole du collectif.
Dans un texte publié lundi sur une page Facebook intitulée « Pour sauver la presse algérienne », ce collectif dénonce les « pressions et contraintes (…) qui empêchent les journalistes d’accomplir leur devoir professionnel et d’assurer le service public » de l’information.