Liban : Saad Hariri cède à la pression et démissionne
Depuis près de deux semaines, la mobilisation des Libanais contre leur gouvernement ne faiblit pas. Et elle aura eu raison du Premier ministre Saad Hariri, qui a annoncé sa démission, mardi 29 octobre, lors d’une conférence de presse.
Le mouvement de protestation a été déclenché par l’annonce, le 17 octobre, d’une taxe sur les appels effectués via WhatsApp, annulée dans la foulée. Les manifestants conspuent l’ensemble des dirigeants, les qualifiant de “voleurs”. La classe politique, quasi inchangée depuis
la fin de la guerre civile en 1990, est accusée de corruption et de népotisme dans un pays aux infrastructures en déliquescence.
Lors d’un discours télévisé le 21 octobre, Saad Hariri avait annoncé un plan de réformes, qui n’avait pas convaincu les foules. De son côté, le président Michel Aoun avait évoqué la possibilité d’un remaniement ministériel qui ne s’est pas concrétisé en raison des divisions internes à son gouvernement.