L'Espagne en émoi après les violences en Catalogne
Le chef du gouvernement espagnol a convoqué d'urgence mercredi les patrons des principaux partis après les scènes de guérilla urbaine qui ont marqué une rupture dans la contestation en Catalogne à la suite de la condamnation des dirigeants indépendantistes.
Au troisième jour des manifestations contre les lourdes peines de prison infligées à neuf séparatistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017, la mobilisation se poursuivait mercredi avec des marches devant converger vendredi à Barcelone, jour de « grève générale » et de manifestation massive. Des routes et des voies ferrées étaient toujours coupées.
Barricades en flammes, policiers chargeant, manifestants casqués ou masqués: les images des violences vécues dans la nuit dans un
quartier central et chic de Barcelone s'étalent à la Une des principaux quotidiens qui titrent « Bataille rangée ».
Des centaines de militants ont affronté les forces de l'ordre après une manifestation ayant réuni 40.000 personnes dans la grande métropole catalane, dénonçant la police catalane et réclamant la démission du ministre de l'Intérieur régional. Des troubles ont aussi eu lieu à Gérone, Tarragone ou Lérida.
Lundi déjà, des heurts violents avaient eu lieu lors du blocage de l'aéroport de Barcelone par plus de 10.000 manifestants, juste après que la Cour Suprême avait condamné neuf indépendantistes, dont l'ancien numéro deux du gouvernement régional Oriol Junqueras, à des peines allant de neuf à 13 ans de prison.