Destitution : de nouvelles informations à charge contre Trump
Un deuxième lanceur d’alerte est sorti du silence pour livrer des informations « de première main » liées à l’affaire ukrainienne qui vaut au Président des États-Unis une procédure de destitution.
Un deuxième lanceur d’alerte est sorti du silence pour livrer des informations sur « l’affaire ukrainienne à l’origine de la destitution de Donald Trump, aggravant encore la crise sans précédent que traverse le président américain. « Je peux confirmer les informations concernant un second lanceur d’alerte défendu par notre équipe juridique », a déclaré dimanche sur Twitter l’avocat Mark Zaid.
Cet agent des services de renseignement reste anonyme et l’on ignore s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Il ou elle a « également fait une déposition protégée par la loi et ne peut pas subir de représailles », a dit l’avocat. « Ce lanceur d’alerte a des informations de première main », a-t-il ajouté. Le cabinet de Mark Zaid défend les intérêts d’un premier membre des services de renseignement qui s’était alarmé d’une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien. Il avait jugé que dans cet appel, Donald Trump avait « sollicité l’ingérence » de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020 en lui demandant d’enquêter sur le fils de son principal
opposant, le démocrate Joe Biden.
Un autre avocat de la firme de Mark Zaid a laissé entendre que le nombre de lanceurs d’alerte susceptibles de fournir des informations sur cette affaire ukrainienne pourrait encore augmenter. "Je peux confirmer que mon cabinet et mon équipe représentent plusieurs lanceurs d’alerte", a dit Andrew Bakaj.
Le deuxième lanceur d’alerte a été entendu par l’inspecteur général des services de renseignement, Michael Atkinson, selon Mark Zaid, cité par la chaîne ABC. Mais il n’a pas encore contacté ou été contacté par les commissions parlementaires menant l’enquête. Vendredi soir, le New York Times avait évoqué l’existence d’un deuxième agent disposé à parler mais qui hésitait encore. Le président américain n’avait pas encore réagi aux annonces du cabinet d’avocats dimanche. Mais il a repris sa ligne de défense en affirmant qu’il avait « l’obligation d’examiner toute corruption possible ou probable », pour justifier les demandes adressées à l’Ukraine mais aussi à la Chine pour qu’elles enquêtent sur Joe Biden ou sur son fils Hunter qui a fait des affaires dans ces deux pays. La veille, il avait accusé la presse et les démocrates de se fier aux informations « de seconde main » délivrées par le lanceur d’alerte.