Abdelkader Bensalah n’est pas le « président » de l’Algérie (Foreign Policy)
Au moment où la rue algérienne continue son combat pour le changement radical du « système » notamment à un appel général au boycott pour la présidentielle, le magazine ajoute une couche au désordre algérien.
Selon Foreign Policy « Sur le papier, être président de l’Algérie est une opportunité d’emploi comme peu d’autres. Vous dirigez l’un des plus grands pays d’Afrique. Vous profiterez probablement d’une longue carrière, aidé par l’une des plus grandes réserves d’hydrocarbures du continent pour vous aider à gérer votre budget. En raison du système trop centralisé du pays, vous aurez la possibilité de nommer tout le monde, des ministres aux juges, en passant par plusieurs directeurs d’entreprises et d’autres institutions. De plus, ce qui est inhabituel pour une époque obsédée de jeunesse, la seule discrimination d’âge que vous subirez dans le processus de sélection sera la tendance à favoriser les septuagénaires et plus. Le poste est actuellement vacant et, au grand dam des Algériens eux-mêmes, les candidatures ont été rouvertes», explique Foreign Policy
dans un article consacré à la crise politique qui dure en Algérie depuis des mois.
« Le seul piège est que vous ne présidez pas réellement le pays », estime le magazine américain. « En réalité, le poste est plus proche du gérant d’hôtel la nuit que d’un chef de l’État : vous serez responsable des choses, mais vous n’aurez pas le dernier sur la plupart des questions clés », affirme Foreign Policy.
« Sur le papier, l’Algérie est gouvernée par un régime présidentiel. Mais depuis son accession à l’indépendance de la France en 1962, le pays est géré dans l’ombre par un bric-à-brac de chefs des armées, d’officiers des services secrets et de vieux politiciens », indique le magazine américain. « Les Algériens connaissent cet ensemble de forces sous le nom de ‘’pouvoir’’, et au cours des six dernières décennies ils ont été soumis à ses caprices violents, à ses prises de pouvoir internes et à son absence totale de responsabilité », conclut Foreign Policy.
MN