Grande manifestation à Alger contre la présidentielle
Décidément, l’ambiance générale en Algérie s’envenime de jour en jour. La confrontation entre le peuple et le pouvoir militaire devient imprévisible. « Il n’y aura pas de vote! ». Une foule massive a défilé vendredi 4 septembre 2019 à Alger contre la présidentielle de décembre exigée par l’armée et qui ne vise selon les manifestants qu’à maintenir au pouvoir un « système » dont ils réclament depuis sept mois la disparition.
Un cortège compact de manifestants, impossible à chiffrer en l’absence de tout comptage officiel, a rempli les rues du centre de la capitale algérienne, à l’issue de la grande prière
musulmane hebdomadaire, bravant le fort déploiement policier et les mises en garde de l’armée à ceux qui s’opposent à la tenue du scrutin.
Selon des journalistes locaux et des sites d’information, la mobilisation a aussi été importante dans de nombreuses villes du pays.
Les cortèges, notamment à Alger, se sont dispersés sans incident en fin d’après-midi.
Conformément aux instructions données le 18 septembre par le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, d’empêcher les manifestants d’autres régions de défiler à Alger, des barrages de gendarmerie ont entravé la circulation aux entrées de la capitale, provoquant de nombreux bouchons, selon des manifestants.