Irak: semaine meurtrière avec 73 morts
Après 4 jours de contestation en Irak, le bilan des morts et des blessés ne cesse de s’alourdir. En effet, selon un dernier bilan samedi 5 octobre 2019, de la commission gouvernementale des droits de l’Homme irakienne, 73 personnes, en grande majorité des manifestants, ont été tuées et plus de 3.000 blessées, depuis le début, mardi 1er octobre, d’un mouvement de contestation en Irak.
Au moins six policiers figurent parmi les personnes tuées lors des manifestations antigouvernementales organisées à Bagdad et dans plusieurs régions du sud du pays à majorité chiite, selon des sources médicales et policières. Dans la matinée, les magasins ont ouvert à Bagdad après la levée à l’aube du couvre-feu instauré jeudi. Mais internet est toujours bloqué.
Depuis le début du mouvement de contestation pour protester
contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics, les manifestants descendent dans la rue dans l’après-midi. La veille, de violents affrontements ont opposé à Bagdad les forces de sécurité aux manifestants et des tirs nourris ont résonné toute la journée et une partie de la nuit dans la capitale.
Vendredi, le très influent leader chiite irakien Moqtada Sadr a réclamé la démission du gouvernement d’Adel Abdel Mahdi qui avait appelé les manifestants à la patience. Né d’appels sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation est le premier test pour le gouvernement d’Abdel Mahdi, en place depuis un an dans un pays sorti il y a moins de deux ans de près de quatre décennies de conflits et en pénurie chronique d’électricité et d’eau potable.