La France lance un «Grenelle» sur les violences conjugales
Le gouvernement français lance à partir de mardi un grand débat national autour des violences à l’égard des femmes, alors que le nombre de féminicides a dépassé la centaine depuis le début de l’année.
Cet événement réunira pendant trois mois des ministres, des administrations, des associations et des proches de victimes pour plancher sur des solutions concrètes à même d’enrayer ce phénomène sociétal.
Des annonces du Premier ministre Édouard Philippe sur la prévention, la prise en charge des victimes ou la sanction des auteurs de violences, les trois grands thèmes retenus pour ce débat national, y sont attendues dès mardi, selon la presse de l’hexagone.
Ce « Grenelle » contre les violences sera ouvert à Matignon par la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et doit se conclure le 25 novembre pour la Journée contre les violences envers les femmes.
Devant les
chiffres dramatiques des violences à l’égard des femmes et sous la pression de la société civile, la Secrétaire d’Etat française avait annoncé en juillet dernier la tenue d’un «Grenelle» sur les violences conjugales. Cet événement sera accompagné d’une « mobilisation nationale avec une grande consultation citoyenne, et une campagne pour interpeller toute la société », avait affirmé la ministre française.
Alors que 506 millions d’euros seraient nécessaires chaque année pour accompagner les femmes victimes de violences conjugales en France, selon un rapport de 2018, signé par plusieurs associations féministes et par le Conseil économique, social et environnemental, intitulé « Où est l’argent de la lutte contre les violences faites aux femmes ? », seuls 79 millions sont pour l’instant sur la table.
Une situation critiquée par les associations féministes qui ont réclamé, dans une tribune publiée ce mardi sur franceinfo.fr, "un milliard d'euros contre les violences faites aux femmes".
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