G7 Biarritz : Les Organisations sociales ouvrent leur « contre-sommet »
Quelque 80 organisations et associations locales et internationales se préparent à tenir un « contre-sommet » du G7 à quelques kilomètres au sud de Biarritz, ville où les leaders des pays les plus riches du monde se réunissent le week-end prochain dans une atmosphère de camp retranché.
Ce « sommet des alternatives » se tiendra à cheval sur la frontière franco-espagnole, à Hendaye (France) et Irún (Espagne). Il sera marqué par une grande manifestation et des actions « d'occupation des places publiques ».
Dès ce lundi, les anti-G7 prennent leurs quartiers à Urrugne, commune voisine d'Hendaye, avant d'entamer un cycle de conférences et d'ateliers à Irún et Hendaye du 21 au 23 août, où 12.000 personnes sont attendues.
Le samedi 24, premier jour du sommet, les « anti-G7 » prévoient une grande manifestation à Hendaye. Et dimanche, ils prévoient des actions d'« occupation des places publiques » autour de Biarritz, transformée en camp retranché avec une « mobilisation exceptionnelle » des forces
de l'ordre.
Un pied dans le sommet officiel, un pied dans le contre-sommet
Ces anti-G7 regroupent deux plateformes : G7 Ez (Non au G7, en langue basque), implantée des deux côtés de la frontière, et Alternatives G7, qui réunit des organisations d'envergure nationale et internationale.
« Certaines de ces organisations ont un pied dans le sommet officiel, parce qu'il faut garder le contact avec ces gouvernements pour faire avancer des propositions, même si c'est à la virgule près, et un autre dans le contre-sommet car elles sont conscientes que les alternatives, aujourd'hui, vont venir des citoyens », explique Sébastien Bailleul, délégué général du Centre de recherche et d'information pour le développement (Crid).
Les autorités envisagent aussi la présence autour du « contre-sommet » des Blacks Blocs. Ces agitateurs issus de mouvances libertaires et au mode d'action violent sont souvent au rendez-vous des grands sommets internationaux. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a prévenu que toute manifestation violente serait « neutralisée ».
La rédaction