Un tribunal italien autorise le navire Open Arms à amarrer dans un port italien
Un navire de sauvetage espagnol peut maintenant se diriger vers l'île de Lampedusa, en Italie, après qu'un juge italien ait suspendu l'interdiction du navire par le gouvernement d'entrer dans les eaux territoriales italiennes.
Le navire de sauvetage Open Arms, exploité par une organisation caritative espagnole du même nom, flotte depuis près de deux semaines en Méditerranée avec 147 migrants à son bord.
Selon un communiqué publié par Open Arms, un juge italien a déclaré mercredi que l'ordre du ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, contrevenait au droit international, à la lumière de la « situation extrêmement grave et urgente due au long séjour des migrants sur notre bateau ».
Salvini dit qu'il va faire appel de la décision du tribunal, mais il est difficile de savoir si un appel empêcherait le navire de s'amarrer sur la petite île de la Méditerranée.
Un autre bateau de sauvetage, Ocean Viking, exploité par Médecins Sans Frontières et SOS Mediterranean, recherche
également un port sûr. Il y a 356 migrants surtout des jeunes Soudanais à bord.
L'ultra-droite Salvini a interdit les bateaux de sauvetage aux ports italiens, affirmant que l'Italie en avait fait suffisamment au cours des dernières années et souhaitait que les autres membres de l'UE acceptent les migrants.
En vertu du droit international, un navire en détresse est censé être autorisé à entrer dans le port sûr le plus proche. Dans de nombreux cas, il s’agissait de Lampedusa - le territoire de l’Union européenne le plus proche de la Libye.
Ceux qui ne sont pas sauvés sont laissés se noyer en mer. Les migrants ramassés par les garde-côtes libyens sont renvoyés en Libye et hébergés dans des centres de détention. Certains de ces centres sont au cœur des combats entre deux gouvernements libyens rivaux. Récemment, deux missiles ont percuté un centre de détention près de Tripoli le mois dernier, faisant 53 morts.