Algérie : Gaïd Salah sort du silence
Après avoir de façon hebdomadaire fait des discours depuis le début du mouvement le 22 février, pour ramener la paix sociale en Algérie, le Chef de l’Etat major, Ahmed Gaïd Salah a rejeté les conditions posées au pouvoir par la nouvelle « Instance nationale de dialogue », chargée de trouver une issue afin d’organiser de nouvelles élections présidentielles, après l’annulation du premier scrutin le 4 juillet.
En réponse aux revendications de cette instance composées de « personnalités nationales », le Chef de l’ANP a précisé qu’« il n'est plus question de perdre davantage de temps, car les élections constituent le point essentiel autour duquel doit s'axer le dialogue, un dialogue que nous saluons et espérons qu'il sera couronné de succès et de réussite, loin de la méthode imposant des préalables allant jusqu'aux diktats », a-t-il souligné.
A cet égard, il fait savoir que « de telles méthodes et thèses sont catégoriquement rejetées, car l'Algérie a besoin aujourd'hui de ceux qui se sacrifient pour elle et qui élèvent l'intérêt
suprême de la patrie au-dessus de toute considération, de ceux qui font preuve d'intégrité, de sagesse, de sérénité et de clairvoyance, ceux qui haussent le niveau du débat et s'élèvent au-dessus des questions secondaires et s'écartent de la surenchère, car il s'agit de l'avenir du peuple et du destin de la nation », a-t-il ajouté.
Afin de mener à bien ce dialogue, principale mission de cette instance, accordée par le président par intérim, il a été demandé à la justice de procéder à la libération des manifestants, écroués. Certains d’entre eux avaient briguer le drapeau Amazigh lors des rassemblements. A noter qu’Ahmed Gaïd Salah avait prévenu dans l’un de ses précédents discours que des mesures seraient prises à l’encontre de ces personnes.
« Seule la justice est souveraine de la décision, conformément à la loi, concernant ces individus qui se sont pris aux symboles et aux institutions de l'Etat et ont porté outrage à l'emblème national », a-t-il rappelé mardi dans son discours.