Les Américains ne font confiance ni aux médias ni aux politiques

Les Américains ne font confiance ni aux médias ni aux politiques

Une majorité d'Américains n'ont pas confiance dans les médias et ils sont encore plus nombreux à ne pas croire le gouvernement ni la classe politique, selon un sondage publié lundi.

Selon l'enquête du centre de recherches Pew, 61 % des personnes interrogées pensent que la presse ignore volontairement des affaires importantes tandis que 69 % estiment que le gouvernement fédéral cache intentionnellement des informations importantes au public.

Près de deux tiers des sondés disent qu'il est difficile de démêler le vrai du faux dans les déclarations des responsables politiques, et ils sont près de la moitié quand il s'agit d'informations diffusées sur les réseaux sociaux.

Cette perte de confiance se retrouve au niveau individuel: 64 % des Américains disent que la confiance dans leurs concitoyens a diminué.

«Les Américains pensent que le manque de confiance empêche de résoudre des problèmes pressants, que cela vient d'une crise de la culture politique et qu'elle sépare les voisins», a commenté Lee Rainie, directeur des recherches sur internet et les technologies à Pew.

L'une des causes de ce manque de confiance dans le gouvernement est le


président Donald Trump lui-même pour 14 % des sondés. Le milliardaire républicain a, selon une base de données de vérification d'information, énoncé plus de 10 000 propos erronés, et il accuse régulièrement les grands médias de propager des «infox» sur lui.

Les médias sont fautifs pour 10 % des personnes interrogées.

La situation n'est toutefois pas désespérée: 84 % des sondés pensent que la confiance dans le gouvernement peut s'améliorer, et 86 % estiment que la confiance entre les citoyens peut être restaurée.

«Ils ont des idées pour apporter une solution, a souligné M. Rainie. Cela va de museler les politiques partisanes à réorienter la presse en créant des projets communautaires où les gens peuvent travailler côte à côte».

Pew a interrogé 10.618 personnes entre le 27 novembre et le 10 décembre 2018, avec une marge d'erreur de 1,5 %.

La campagne présidentielle américaine de 2016 a été perturbée, selon les services de renseignement américains, par la Russie qui a mené une opération en faveur du candidat républicain notamment à travers l'utilisation des réseaux sociaux et la diffusion de «fausses nouvelles».

La rédaction