Libye : 44 morts dans un centre d’accueil de migrants
Mardi soir, une frappe aérienne contre un centre d’accueil de migrants non loin de Tripoli a causé la mort de 44 personnes et la blessure de 130 autres. Ce bilan a été confirmée par la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul).
Dans un communiqué, la Manul, condamne « dans les termes les plus fermes la frappe aérienne contre ce centre d'accueil de migrants à Tajoura ».
Il s'agit de la deuxième attaque contre ce centre qui accueille 600 migrants, a déploré la mission.
Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, a qualifié cette attaque de « crime de guerre », appelant la communauté internationale à condamner cet acte et appliquer les sanctions qui s'imposent contre les responsables de cette opération militaire.
La Manul a aussi
exprimé l'engagement à surveiller et à répertorier toutes les violations graves du droit international humanitaire et des chartes onusiennes en la matière et à soumettre des rapports aux Nations unies et à la communauté internationale concernées pour poursuivre les coupables en justice, faisant savoir qu'elle avait envoyé des commissions d'enquête dans les divers endroits où ont été signalés des violations.
Le gouvernement d'union nationale (GNA) libyen basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale a qualifié, dans un communiqué, cette frappe de « crime odieux », attribuant l'attaque au maréchal Khalifa Haftar, qui tente vainement depuis trois mois de s'emparer du pouvoir.
Le GNA a accusé les forces pro-Haftar d'avoir mené une attaque « préméditée » et « précise » contre le centre de migrants.
Avec MAP