Nucléaire : Pourquoi l’accord de 2015 pose-t-il problème ?

Nucléaire : Pourquoi l’accord de 2015 pose-t-il problème ?

Un an après la décision de Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire, et de rétablir les sanctions sur l’Iran, les conséquences se font ressentir.

« Je pense que c’est le pire accord que je n’ai jamais vu… Je pense que c’est le pire accord jamais négocié… Ma priorité est de démontrer l’accord désastreux avec l’Iran », a déclaré le président américain en 2018 avant d’annoncer sa décision de retrait.

Cet accord, signé en juillet 2015 par l’Iran, les Etats-Unis et 6 autres puissances, est selon Donald Trump ? trop avantageux pour l’état perse, et en l’est en l’occurrence moins pour son pays.

L’origine de l’accord

Depuis les années 2000 la priorité de l’Iran est de développer l’arme nucléaire, une politique qui ne plaisait pas aux grandes puissances mondiales. Par conséquent, en 2006, les Nations Unies, établissent plusieurs sanctions visant à affaiblir économiquement l’Iran. Sans jamais viser le développement nucléaire, ces sanctions visaient essentiellement : les activités pétrolières, les ventes d’armes et les transactions financières.

Résultat, quelques années plus tard, les cinq pays du Conseil de


sécurité de l’ONU avec l’UE et l’Allemagne, proposent un accord à ce pays qui est une puissance régionale dans le Moyen-Orient. Cet accord suppose la levée des sanctions économiques en contrepartie, l’Iran devra :

  • Abandonner 97 % du stock d’uranium enrichi, la matière première de l’arme nucléaire
  • Enrichissement nucléaire sur 3,67 % sur 15 ans
  • Fermer les 2/3 des centrifugeuses, des usines qui permettent l’enrichissement nucléaire

Pourquoi l’accord pose-t-il problème ?

En 2015, la conclusion de cet accord a permis la levée des sanctions économiques. Et donc en l’occurrence, récupérer une partie de ses avoirs gelés, des montants équivalents à des milliards de dollars. Hormis l’aspect financier, selon les Américains les dispositions de cet accord, ne servent qu’à ralentir la production de l’arme nucléaire uranienne car l’accord n’a une durée de vie de seulement 10 ans. L’autre faille relevée par les critiques de cette convention est que l’accord ne couvre pas la question des balistiques. En l’occurrence, rien n’interdit à l’Iran de produire des missiles toujours plus performants au cours de ces 7 prochaines années.  

Meriem Boucetta