Tunisie: le Parlement refuse de déclarer la vacance du pouvoir après le malaise
Le Parlement tunisien a refusé, dans l’après-midi du jeudi 27 mai, de déclarer la vacance du pouvoir après la publication par la présidence d’un communiqué faisant état de l’hospitalisation en urgence du président Béji Caïd Essebsi suite à un «grave malaise».
Réunis à l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP), les chefs des blocs parlementaires ont constaté qu’ «il n’y avait aucune vacance officielle au niveau de la présidence de la République et n’ont pas abordé le processus constitutionnel de succession», a déclaré le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur.
A Tunis, les rumeurs sont allées bon train sur le décès du président âgé de 92 ans suite à la publication, à la mi-journée, par la présidence d’un communiqué selon lequel, le locataire du palais de Carthage «a été victime d'un grave malaise et a été transféré à l'Hôpital militaire de Tunis».
Une heure plus
tard, Firas Guefrech, l’un des conseillers du président, a indiqué que l’état de santé du chef de l’Etat était «critique », ce qui a poussé plusieurs médias étrangers à évoquer son décès. Cette information été catégoriquement démentie par la porte-parole de la présidence, Saïda Garrach, qui a affirmé que le président est «fatigué, mais conscient».
Dans la matinée de ce vendredi 28 juin, la présidence de la République a annoncé, via un communiqué, que l’état de santé de Béji Caïd Essebsi est «en amélioration», indiquant que le chef de l’Etat «s’est entretenu au téléphone avec le ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi».
À la tête du plus petit pays du Maghreb depuis 2014 et premier président démocratiquement élu depuis la chute de Ben Ali, Béji Caïd Essebsi avait annoncé qu’il ne se représenterait pas à l’élection présidentielle prévue en novembre prochain.
La rédaction