Migrants : les démocrates votent l’aide humanitaire, un nouveau défi pour Trump
Cette fois-ci, ce n’est pas un projet de loi initié par Donald Trump, loin de là, dans la mesure où, la Chambre des représentants (à majorité démocrates) a approuvé mardi un projet de loi prévoyant une aide humanitaire de 4,5 milliards de dollars à la frontière afin d'améliorer les conditions d’accueil des migrants.
Le package, qui a été adopté par un vote de 230 voix contre 195, seulement après que les dirigeants démocrates aient pu convaincre les républicains, que le texte comprend également de nouvelles dispositions pour les migrants en détention.
Le texte devra surmonter plusieurs obstacles avant son adoption, car le Sénat, (à majorité républicaine), travaille sur sa propre version du projet de loi. De son côté, le président Donald Trump s'est engagé à apposer son veto au projet de la Chambre.
Au cours des débats, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a dû faire face à une mini-rébellion dans ses rangs, de nombreux élus libéraux et hispaniques affirmant que tout projet de loi qui enverrait des fonds aux agences
qui appliquent les tactiques sévères de M. Trump en matière d’immigration permettrait la mise en œuvre de son agenda.
Finalement, les dirigeants démocrates ont convaincu nombre de leurs collègues réticents en définissant des normes et des exigences supplémentaires en matière de santé et de sécurité pour les enfants et les adultes, ainsi que des limites de temps pour la détention de mineurs non accompagnés.
Le texte propose également de rétablir des centaines de millions de dollars d'aide au Salvador, au Guatemala et au Honduras, bloqués par l'administration Trump.
« Notre projet de loi est un vote contre l'attitude cruelle envers les enfants de cette administration. Ce projet de loi ne finance pas la politique de détention massive de l'administration qui a échoué. Il finance plutôt des alternatives humaines à la détention qui ont fait leurs preuves », a déclaré Mme Pelosi, avant le vote.
Le président Trump avait réclamé en mai dernier des fonds pour financer des programmes destinés à la prise en charge des familles migrantes et à la surveillance des flux en provenance d'Amérique centrale.