Khashoggi : nouvelles déclarations de Adel Al-Jubeir sur le rapport de l'ONU
Selon une interview accordée à France 24, le ministre des AE saoudien Adel Al-Jubeir, a réitéré la position de son pays face au rapport de la rapporteuse spéciale de l’ONU chargée d’enquêter sur l’affaire du meurtre du journaliste assassiné le 2 octobre dernier à l’ambassade saoudienne à Istanbul.
« Il n’y a aucune base juridique ou légale à ce rapport … la rapporteuse avait déjà sa position prise avant de commencer l’enquête », a-t-il dit lors de l’entretien. Selon le diplomate saoudien, Agnès Callamard, n’aurait pas traité le sujet de manière objective. « Elle n’est pas amicale envers l’Arabie saoudite… le rapport a beaucoup de contradictions, il est basé sur des articles de presse avec des sources anonymes ».
S’agissant de la partie du rapport qui dénonce que les audiences au tribunal se tiennent à huis clos, Al-Jubeir assure au contraire, qu’il y a « des représentants des cinq membres
du Conseil de sécurité qui suivent le procès ainsi que des représentants de la Turquie et des ONG internationales ».
Le ministre a également estimé que si de nouvelles preuves se présentent aux autorités saoudiennes, l’enquête pourrait être « élargie » et d’autres personnes pourraient être inculpées. Rappelons que dans le cadre de ce procès, 11 personnes font l’objet d’une enquête dans le cadre de cette affaire. La peine de mort est requise contre eux.
L’appel lancé par Mme Callamard à Antonio Guterres d’ouvrir une enquête internationale, « ne devrait pas pris en compte » selon le diplomate. « Nous avons des enquêteurs qui peuvent conduire une bonne enquête, nous avons un système juridique qui peut statuer dans cette affaire », a-t-il expliqué. « Ce sont des citoyens saoudiens qui ont assassiné un autre citoyen saoudien dans une installation saoudienne, nous avons les lieux nécessaires pour enquêter et pour statuer », a-t-il plaidé.
La rédaction