La Palestine refuse le paiement partiel d’impôt d’Israël
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré lundi que l’autorité palestinienne n’accepterait pas le paiement partiel de ses transferts fiscaux dus par Israël.
Abbas a fait cette remarque alors qu’il présidait une réunion du nouveau cabinet palestinien, en avertissant qu’Israël cherche à légaliser sa déduction des impôts perçus au nom de l’autorité palestinienne.
Il a confirmé que l’autorité palestinienne apporterait son soutien financier aux familles des personnes tuées ou emprisonnées par Israël, en dépit de cette mesure.
Hussein Al-Shaikh, membre du comité central du parti du Fatah d’Abbas, a affirmé lundi avoir rencontré il y a deux jours le ministre israélien des Finances, Moshe Kahlon, et rendu tous les transferts fiscaux en raison de la déduction.
Selon
des médias israéliens, Israël avait secrètement transféré près de 182 millions dollars de recettes fiscales à l’autorité palestinienne pour « empêcher son effondrement en raison de sa crise financière ».
Selon les accords signés entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël en 1994, Israël perçoit les impôts prélevés sur les activités et mouvements commerciaux de l’autorité palestinienne, et les lui rembourse.
Israël a décidé en février de déduire ces recettes fiscales, prétextant que l’argent reçu a été versé aux familles des Palestiniens ayant effectué des « actes terroristes » contre Israël.
L’autorité palestinienne est confrontée au risque d’un déficit budgétaire croissant en raison des pressions israéliennes et de la réduction d’aides des Etats-Unis.
Agence