France: une journée de mobilisation contre les réformes du gouvernement
Deux syndicats français, dont la puissante CGT, tentent ce jeudi 19 avril de dresser un front commun contre les multiples réformes du président Emmanuel Macron, à l'occasion d'une journée de mobilisation dans toute la France.
« Convergence des luttes » : c'est le slogan que cheminots, fonctionnaires ou encore salariés de l'énergie scandent en ce moment même dans la rue, un peu partout en France. Quelque 133 mobilisations sont prévues sur tout le territoire.
La manifestation se tient à l'appel des syndicats CGT et Solidaires, avec pour principale cible la politique du gouvernement. Des étudiants se sont joints aux manifestants, notamment à Rennes.
A Paris, le cortège se rassemble et s'apprête à partir du quartier Montparnasse. Notre journaliste sur place, Stéphane Lagarde, constate que la fonction publique est présente autour des cheminots, mais aussi quelques représentants du privé. Une banderole des Aéroports de Paris est visible dans le cortège, ainsi que des étudiants, venus soutenir la « convergence des luttes », comme l’appelle la CGT.
« Aujourd’hui, c’est le symbole qu’il y a deux mondes qui s’opposent, estime Octave, étudiant. (...) Une vision qui, à chaque fois qu’on propose quelque chose de nouveau on nous répond : non, ce n’est pas possible, on n’a pas l’argent. Mais l’argent on l’a. On sait où il est. C’est juste qu’on ne le prend pas.
(...) On veut qu’on le prenne et qu’on le mette dans les hôpitaux, dans les universités… ».
Entre 5 000 et 10 000 manifestants à Marseille
De leur côté, les Marseillais ont déjà défilé ce jeudi matin. La manifestation s’est achevée à la mi-journée vers la place Castellane en plein centre-ville, sans le moindre incident à noter dans le cortège. Les premières estimations font état d’à peu près 10 000 manifestants, selon un comptage de la police, 6 500 d’après les organisateurs et 5 700 selon un comptage du cabinet Occurrence réalisé pour un collectif de médias.
Dans la foule des anonymes venus défiler dans la cité phocéenne, le service public était représenté dans sa diversité avec des infirmiers, des postiers, des enseignants ou encore des chauffeurs de bus, pointe notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgat.
Mais le secteur privé était également présent, avec des salariés d’hypermarchés ou encore de l’agroalimentaire, dans une ambiance résolument hostile à la politique d'Emmanuel Macron, que ce soit dans les bannières ou encore dans les chants et les slogans.
Présents également dans la foule, des responsables syndicaux et des personnalités politiques, comme le député de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Il a salué en début de ce cortège cette « convergence des luttes », comme il l’appelle, et a demandé au président français "d’arrêter de faire le mariole".
RFI