Task Force FIFA : Blatter revient à la charge et se dit choqué
- --
- 11 avril 2018 --
- Mondial
Sepp Blatter se dit choqué et ne digère toujours pas qu’une règle soit insérée dans le processus d'appel d'offres de la Coupe du monde pour disqualifier un candidat avant le vote démocratique.
Parlant de Task Force l’ancien président de la FIFA a dit qu'il craignait "qu'il y ait un mouvement" où une "force spéciale" qui aura le pouvoir "de décider qui sera candidat ou pas". Il a ajouté : "Ce n'est pas possible."
"Vous ne pouvez pas refuser à l'un des candidats (la chance) d'aller au Congrès. C'est un principe et je m'en tiens à ce principe ... J'ai été choqué. " Les déclarations de Blatter avec des sorties de plus en plus répétées annoncent quelques choses. Pour quelqu’un qui était aux affaires pendant longtemps et qui connait les rouages de la FIFA ne parle pas de choses futiles et insensées surtout le contexte et le timing de ces déclarations. En clair Blatter pense que le Maroc sera recalé.
En attendant la deuxième sortie de Michel Platini qui ne tardera pas, Blatter et Platini ont tous les deux décoché des flèches au gré des mouvements Gianni Infantino leur bourreau qui semble être sous protectorat américain.
Les sorties de Blatter semblent être annonciatrices à quelques jours de l’arrivée de la Task Force pour une visite d’inspection du Maroc.
Pourtant Blatter, président de la FIFA de 1998 à 2015, s'est toujours méfié du nouveau format de 48 équipes qui sera utilisé lors de la Coupe du monde 2026, alors que le tournoi passera de 32 pays.
"Nous verrons ce qui se passera avec 48 équipes, mais une chose ne peut être faite: jouer en groupe
de trois parce que nous avons eu ce problème en 1982 en Espagne", a déclaré Blatter.
Par ailleurs, le format n'a jamais été utilisé pendant le mandat de Blatter. Ensuite, il a déclaré insensé et non conforme aux évolutions du football les projets de Gianni Infantino qu’il assimile à un amateur.
"Par groupes de trois, il y a toujours un spectateur (une équipe qui ne sera pas en action)", a-t-il ajouté.
"Pour un puriste du football comme je suis, je pense que c'est une innovation qui va trop vite", a déclaré Blatter.
"La plupart des arbitres n'ont jamais travaillé sur ce système et pour aller en Coupe du Monde et introduire ce système dans la Coupe du Monde, je pense que ce n'est pas très intelligent."
Blatter a déclaré que lorsque le VAR a été lancé pour la première fois, l'idée était de donner aux équipes le droit de contester les décisions, comme au tennis ou au cricket. Mais en vertu du système approuvé en mars, l'arbitre ou l'assistant vidéo décide quand réviser une décision.
"Je ne me sens pas à l'aise, certainement pas, et les spectateurs ne se sentent pas à l'aise", a-t-il déclaré.
Blatter restait confiant de pouvoir renverser son interdiction, imposée par le comité d'éthique de la FIFA peu de temps après que le bureau du procureur général suisse eut entamé une procédure pénale contre lui pour suspicion de mauvaise gestion et de détournement de pouvoir.
Aucune accusation n'a encore été portée et Blatter a nié à plusieurs reprises tout acte répréhensible.
"Donc, s'ils arrivent à la solution (conclusion) que ce n'est pas criminel, alors pourquoi, pourquoi avons-nous été suspendus ?", A-t-il demandé.
MN