Mondial 2026 : Elalamy troublé !

Mondial 2026 : Elalamy troublé !

Le président du comité de la candidature marocaine pour la Coupe du monde de 2026 s’est exprimé cette semaine lors d’une rencontre avec la presse étrangère pour présenter le Bid Book marocain. Rencontre au cours de laquelle il a montré ses inquiétudes dans une compétition (candidature Mondial 2026) où l’arbitre (Infantino) ne semble pas être partial.

Dans sa course pour l'organisation du Mondial 2026, le Maroc poursuit son offensive auprès de certaines fédérations de football afin d’engranger le maximum de voix.

Et dans le sillage de la conquête aux suffrages, le Maroc fait finalement peur… jusqu’à se faire peur à lui-même.

Si Rachid Talbi Alami adopte le no-stress attitude, c’est sans doute une montée d’adrénaline qu’il tente d’évacuer. De son côté Fouzi Lekjaa, sourire en bandoulière, courtise les fédérations et semble ne pas s’arrêter. Pendant ce temps, United 2026 manœuvre en coulisse (bien sûr) !

Lors d'un point de presse tenu le 27 mars devant des journalistes étrangers, Moulay Hafid Elalamy, président du comité Maroc 2026, a quant à lui tiré la sonnette d'alarme sur la neutralité de la FIFA. « Je pense que (la FIFA) a fait des changements pour atteindre la transparence, je suis convaincu que cela ne permettra pas au président d'avoir une position partiale », a lancé M. Elalamy, avant d’ajouter qu’ « il est difficile de participer à une course où l’arbitre (ou le juge) est partial ».

Avant sa déclaration , MHE avait auparavant annoncé lors de la présentation du Bid Book marocain il y a


quelques jours que si la candidature marocaine venait à être invalidée, le Maroc saura se défendre. Mais ne sera-t-il pas trop tard, alors, compte tenu des pouvoirs de ce task force ?

Le journaliste de l’Equipe Alban Traquet, auteur de l’article « Coupe du monde 2026 : tensions autour d'une commission de la FIFA », a écrit que « la Confédération africaine, soutien la candidature du Maroc, s'inquiète des pouvoirs de la task force technique de la FIFA, chargée d'évaluer les candidatures à l'organisation de la Coupe du monde 2026 ». Interrogé par PanoraPost sur le fond de son article, Alban Traquet laisse entendre que les réactions marocaines peuvent être motivées par les craintes des pouvoirs de cette commission, qui sont très larges.

A propos toujours de cette task force FIFA, l’Agence France Presse avait parlé d’un système de nomination qui fait déjà polémique et l’AFP de continuer pour dire que tout cela place la FIFA de nouveau sous le feu des critiques, après les soupçons de corruption dans l'attribution des éditions 2018 et 2022 (au Qatar). Ce qui n'effraie pas le président Gianni Infantino, lequel assure qu'aucune autre organisation n'utilise un processus (la task force) aussi « objectif, transparent et juste ».

Gianni Infantino qui est lui-même ciblé avec son instrument de task force brandit toujours et à chaque occasion sa neutralité. Mais depuis l’évocation du Mondial 2026 à Bahreïn, les actes posés par Infantino restent ostensiblement problématiques, laissant augurer de la probabilité d’un coup de Jarnac.

Mouhamet Ndiongue