La justice espagnole veut entendre le chef du Polisario pour crimes contre l’humanité

La justice espagnole veut entendre le chef du Polisario pour crimes contre l’humanité

José de la Mata, magistrat à la plus haute juridiction espagnole, l’Audience Nationale, a décidé ce 15 novembre de convoquer le chef du Polisario Brahim Ghali pour recueillir sa déposition contre les accusations pour génocide et crimes contre l’humanité dont il fait l’objet. Le juge a pris cette décision après s’être assuré auprès de la police que Ghali sera à Barcelone en fin de semaine.

Accusé par une association d’opposants sahraouis de Tindouf, qui a déposé plainte en Espagne, Brahim Ghali devra s’expliquer sur des crimes de génocide, assassinats, tortures et disparitions forcées, le tout commis en 1976 et 1987 contre des Sahraouis dissidents. Il n’est pas le seul à être poursuivi, puisque 27 autres responsables du Polisario figurent sur l’acte d’accusation, dressé depuis 2007.

L’affaire


a été souvent reportée, voire classée, en raison de la difficulté à établir l’identité des plaignants. Mais elle a été relancée en 2012 sous l’action de l’ancien juge de l’Audience espagnole Pablo Ruz. Entretemps, Brahim Ghali qui ne s’est jamais rendu en Espagne, officiellement du moins, est devenu chef du Polisario et président de sa république.

Bien qu’il ne risque en principe pas l’incarcération, la question est de savoir s’il ira sur le sol espagnol le 19 novembre. Si c’est le cas, il sera entendu pour crimes divers et en masse et pour génocide, ce qui montrera quelque peu à la communauté internationale ce qu’est le Polisario. S’il décide de ne pas aller en Espagne, cela sonnerait comme un aveu…

Réponse en fin de semaine…