Gazoduc Maghreb-Europe: Madrid veut raisonner Alger
Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares se rendra aujourd'hui (jeudi, 30 septembre) à Alger pour s'occuper du transport du gaz naturel algérien vers l'Espagne, ont rapporté mardi des sources de son ministère.
Cette visite intervient quelques semaines après l'expiration de l'important accord pour la livraison de gaz algérien par le gazoduc Maghreb Europe (GME) qui passe par le Maroc, dont Alger veut rompre le canal de transmission.
Cette visite intervient, au milieu de la hausse des prix de l'énergie sur le marché mondial, qui a conduit en Espagne le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez à prendre une série de mesures pour réduire la facture des consommateurs et limiter l'usure
politique due au problème.
L'Algérie, qui entretient des liens économiques étroits avec l'Espagne, est son principal fournisseur de gaz naturel.
Les deux pays sont reliés depuis 1996 par le gazoduc GME, qui alimente également le Portugal via le Maroc. Depuis 2011, un deuxième gazoduc, Medgaz, alimente l'Espagne directement depuis l'Algérie.
L'accord sur l'utilisation du GME, le plus important des deux, expire le 31 octobre.
Deux jours après la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie, Alger s'est dit prêt à détourner toutes ses exportations de gaz naturel vers l'Espagne via le gazoduc Medgaz, d'une capacité annuelle de 8.000 mètres cubes, même si elle devrait augmenter de 25% avant de la fin de l'année.