DGSN: Hausse de 33% de la criminalité en 2019

DGSN: Hausse de 33% de la criminalité en 2019

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a poursuivi, durant l'année 2020, ses efforts intenses déployés pour garantir la sûreté des citoyens, lutter contre la criminalité et renforcer le sentiment de sécurité au Royaume.

Dans un communiqué relatif à son bilan au titre de l’année 2020, la DGSN a précisé que dans le domaine de la lutte contre la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, les services de sûreté nationale ont traité, durant l’année 2020, un total de 851.343 affaires, dont 817.259 ont été résolues, soit une augmentation d’environ 33% par rapport à 2019.

Cette hausse s’explique principalement par le bilan des opérations sécuritaires menées dans le cadre de la lutte contre les actes et les infractions liés à la violation de l’état d’urgence sanitaire, en particulier la diffusion de fausses informations, la commercialisation illégale de faux masques et de désinfectants, les crimes relatifs aux nouvelles technologies et la violation des mesures de confinement, précise le communiqué.

Parallèlement à la hausse du nombre de ces infractions et crimes liés au contexte de la pandémie de Covid-19, il a été observé une nette diminution de la courbe globale de criminalité, dont des baisses de 30% des atteintes aux biens, de 4,72% des atteintes contre les personnes et de 22% des affaires financières et économiques.

Quant au taux de réprimande, représentant le nombre de résolution des crimes, il a connu une hausse exceptionnelle d’environ 96%, un chiffre inédit et un pourcentage très élevé réalisé grâce au recours systématique aux techniques de la police scientifique pour appuyer les enquêtes criminelles, à l’intensification des opérations sur le terrain contre les personnes recherchées (117.494 arrestations), aux renforcement des structures policières chargées de la lutte contre la criminalité, notamment les unités mobiles de la police de secours et des brigades anti gangs, ainsi qu’à la diminution significative (à 14%) du nombre de victimes d’actes criminels, souligne-t-on.

En ce qui concerne la lutte contre les réseaux criminels violents, l’année 2020 a enregistré l’arrestation de 779 individus pour leur implication présumée dans 469 réseaux criminels s’activant dans le vol avec violence ou sous la menace, ainsi que l’arrestation de 466 organisateurs pour leur implication présumée dans 123 réseaux criminels spécialisés dans le trafic d’êtres humains et l’organisation de l’immigration clandestine, outre l’arrestation de 9.179 candidats à l’immigration clandestine, dont 6.162 ressortissants étrangers, et la saisie de 663 documents de voyage ou d’identité falsifiés.

S’agissant du nombre de personnes arrêtées dans les affaires de


drogues, il a atteint 97.564, enregistrant un recul de 23% par rapport à l’année écoulée, relève le communiqué, notant qu’il a été constaté, par ailleurs, une baisse significative des indicateurs de saisies de drogues dures à cause des répercussions des mesures de précaution mises en œuvre au niveau national et international pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19, avec tout ce que cela entend comme transformations dans la géographie internationale des drogues et de neutralisation des itinéraires habituels de contrebande.

Les quantités de cocaïne saisies cette année ont atteint 132 kg et 167 g, soit une baisse de 75% par rapport à l’année précédente. De son côté, le nombre de comprimés et de psychotropes saisis s’est élevé à 476.923 comprimés, dont 145.848 comprimés de type ecstasy provenant illégalement de pays européens, soit une baisse de 66% par rapport à 2019.

Quant aux quantités d’héroïne saisies, elles sont restées à leur niveau habituel avec 8kg et 501 g, tandis que les saisies de haschich et ses dérivés ont atteint 217 tonnes et 323 kg, en hausse de plus de 37 tonnes par rapport à l’année dernière, et ce en raison des opérations conjointes et ciblées menées par les services de la Sûreté nationale et la surveillance du territoire national pendant le confinement sanitaire, ajoute la même source.

Concernant les autres types de crimes, la police judiciaire relevant de la Sûreté nationale a déféré aux parquets du ressort 21 individus suspectés d’être impliqués dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme; 300 personnes pour des affaires de chantage sexuel sur Internet qui ont ciblé 458 victimes (dont 107 ressortissants étrangers); 231 personnes pour des affaires de détournement et de dilapidation de biens publics, outre le traitement de 250 affaires liées à la contrefaçon de la monnaie nationale et sa mise en circulation.

Quant aux brigades de renseignement criminel et d’appui technique, qui ont été établies par la DGSN au niveau des services décentralisés de la police judiciaire pour appuyer les enquêtes criminelles et analyser les indicateurs de convergence et d’intersection entre les réseaux criminels, et afin d’activer les investigations autour des personnes recherchées, elles ont traité 34.047 affaires au cours de cette année, et réalisé 11.822 enquêtes dans domaine criminel. Ces brigades ont aussi contribué à l’identification de 2.460 personnes impliquées dans des affaires en suspens, outre l’apport de 27.249 opérations de soutien et d’assistance technique aux autres brigades et unités de lutte contre la criminalité, indique-t-on.