Commerce et Services, des espoirs persistent malgré la régression !
Entre des chiffres d’affaires amputés, des trésoreries asséchées et des activités quasiment à l’arrêt, les services aux entreprises et le commerce se trouvent parmi les secteurs les plus chamboulés par la crise pandémique du nouveau coronavirus.
Animée par l’espoir d’une relance durable du secteur et par un esprit de solidarité, la Fédération de Commerce et Services (FCS) n’a épargné aucun effort et ce, depuis le début de la crise sanitaire. A cet effet, l’action majeure qui a été menée en concertation avec l’ensemble des composantes de la Fédération concerne le plan de relance économique présenté par la CGEM lors de la 8ème réunion du Comité de Veille Économique (CVE).
Ce dernier a révélé 3 axes majeurs de mesures de soutien à savoir, le soutien de la trésorerie des entreprises pour le paiement des charges courantes critiques, la préservation des emplois et le soutien de l’offre et enfin des mesures structurantes visant à renforcer la confiance des acteurs tout en assurant un climat des affaires favorable à l’investissement, à l’export, à la digitalisation et à la valorisation du capital humain.
Approchée par la MAP, la présidente de la FCS, affilée à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Bouchra Outaghani, a souligné que le secteur du commerce et des services est parmi les secteurs les plus impactés par la crise sanitaire. Cette dernière a porté un coup très dur à l’économie de notre pays.
“Selon l’étude relative à l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19 réalisée par notre Fédération auprès de ses membres au deuxième trimestre 2020, plus de 90% des chefs d’entreprise estiment que leur activité a subi un impact négatif marqué par une importante baisse du CA variant de 30 à 70%”, a-t-elle indiqué.
De plus, a-t-elle relevé, 24% des entreprises ont dû mettre à l’arrêt leur activité d’une manière provisoire ou définitive. Ainsi, la perte d’emplois pour les 2 secteurs a été chiffrée à plus de 360.000 selon le Haut Commissariat au Plan, impactant par conséquent et d’une manière considérable le pouvoir d’achat des ménages.
Cette étude a révélé également que l’impact de la
crise sur le secteur des services en termes d’arrêt d’activité et de nombre d’emplois perdus est deux fois plus important que celui enregistré dans le secteur du commerce.
“Certes, les entreprises ont repris craintivement leurs activités suite à la mise en place des différentes mesures préventives, mais les TPE, les PME et les PMI ont un long chemin à parcourir pour absorber les pertes engendrées par la crise sanitaire et se positionner à nouveau sur le marché”, a fait observer Mme Outaghani.
Et d’ajouter “qu’en observant la situation sectorielle actuelle, nous ne pouvons espérer une réelle évolution de l’activité économique qu’en 2022, principalement pour le secteur des services et ce malgré toutes les mesures de contingence mises en place en faveur des opérateurs des différents secteurs d’activité”.
Dans ce même sillage, la FCS a lancé l’initiative business solidaire qui s’inscrit dans une démarche de soutien et de solidarité entre les adhérents à la Fédération. Cette initiative a permis aux membres de bénéficier de certaines prestations à des prix réduits ou à titre gracieux, d’avoir une visibilité sur leurs chiffre d’affaires éventuels et de préserver leur viabilité et leurs emplois, s’est-elle félicitée.
Hormis toutes ces actions, la Fédération a signé récemment avec la Direction Générale de l’Impôt (DGI), une convention de partenariat pour la régularisation de la situation fiscale des opérateurs du secteur du Commerce et des Services.
L’adhésion à cette convention reste volontaire et concerne les membres et les non membres de la Fédération, a-t-elle dit, notant qu’elle permet aux professionnels de commerce et services, particulièrement, le commerce de gros, le commerce de détail, les sociétés d’études et de consulting (hors professions réglementées), et les agences de communication, publicité, événementielle et digitale d’avoir des modalités et des conditions fixes pour la mise en oeuvre de la régularisation de leurs situations fiscales par voie de déclaration rectificative.
De ce fait, l’entrepreneur poursuivra la relance de ses activités dans ce temps de crise en ayant moins de contraintes et en aménageant beaucoup d’efforts pour la gestion de ses déclarations fiscales vis-à-vis de l’administration des impôts, a conclu la présidente.