Safran pourrait délocaliser certaines activités au Maroc
Face aux effets de la crise sanitaire mondiale, l'équipementier aéronautique Safran se mobilise pour traverser cette période sans prendre trop de risques. A ce titre, elle a décidé d'éviter les licenciements en France grâce à son plan «d'adaptation» et de délocaliser certaines de ses usines au Maroc.
Safran prévoit une baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre, ajusté «d'environ 35%» en 2020, mais compte sur son plan d'adaptation pour sortir de la crise provoquée par l'épidémie de Covid-19.
Selon Philippe Petitcolin, PDG de Safran, la crise est profonde et dévastatrice au deuxième trimestre et l'incertitude prévaut pour l'avenir. Selon lui, Safran a «montré qu'il est fort et qu'il a les moyens
de résister».
Si 4 usines, au Royaume-Uni et aux États-Unis notamment, spécialisées dans les intérieurs d'avions et les systèmes électriques, doivent fermer, d'autres seront délocalisées dans des pays à moindre coût, dont le Maroc, le Mexique, la Thaïlande et la Tunisie.
Par ailleurs, en France, où Safran comptait 45 000 salariés et 3 000 intérimaires avant la crise, le groupe a signé un «accord de transformation d'entreprise» avec les syndicats qui devrait lui permettre de «passer les 12 à 18 prochains mois de crise en préservant les compétences et compétitivité des activités françaises »et éviter les licenciements. 300 à 400 jeunes devraient être embauchés très prochainement, précise le groupe.