Le Capital‐investissement marocain décrypté par le 1er rapport de l’AMIC
L’Association marocaine des investisseurs en capital a publié la première édition du « Rapport d’Impact du Capital Investissement au Maroc – Exercice 2019 ». Ce dernier atteste de la croissance du chiffre d’affaires des entreprises investies qui s’est élevée à 12,3% pour l’ensemble des secteurs (27% pour les services) alors que le PIB croissait de 2,2%.
La croissance du chiffre d’affaires (CA) des entreprises accompagnées par le capital-investissement s’est élevée à 12,3% en 2019 pour l’ensemble des secteurs investis (27% pour les services) alors que le PIB croissait de 2,2% fait savoir l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) à l’occasion de la publication de la première édition du « Rapport d’Impact du Capital Investissement au Maroc – Exercice 2019 ».
Présenté lors d’un webinaire organisé par l’AMIC, le rapport relève que 47% des entreprises investies par les fonds sont exportatrices et, entre 2018 et 2019, leurs exportations ont augmenté de 2%, ajoutant qu’à ce jour, ce sont plus de 11.000 emplois qui ont été créés dans 123 entreprises. Et de poursuivre que la part des effectifs féminins a, quant à elle, progressé de 7 points entre 2017 et 2019 pour atteindre 30%.
En effet, les entreprises investies affichent une amélioration significative des indicateurs RSE (mise en œuvre de plans annuels de formation, de chartes d’éthique et de valeurs, gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences ou encore actions environnementales et sociétales) entre la prise de participation et la cession à fin 2019 pour les entreprises encore investies, précise le rapport de l’AMIC.
L’impact des
fonds est encore plus remarquable en matière de gouvernance, souligne le rapport, notant que cette dernière s’impose de façon drastique dans les mois qui suivent la prise de participations avec près de 100% des sociétés investies mettant en place des outils de communication et de transparence financière.
S’agissant de la contribution fiscale des entreprises investies, l’AMIC indique que la progression du CA entre l’entrée et la sortie des fonds (ou 2019 pour les entreprises encore en portefeuille) a un impact indéniable sur l’évolution des recettes de l’Etat, ajoutant qu’entre 2000 et 2019, la contribution fiscale des 123 entreprises qui ont participé à l’enquête a augmenté de plus de 2,5 Mrds Dh pour une durée moyenne de détention de 6 ans.
Le rapport fait également ressortir qu’en 2019, 53% des sociétés de gestion mènent une politique ESG formalisée qui définit leurs engagements en matière sociale et environnementale, notant que plus d’un tiers d’entre elles réalisent des due diligences ou audits ESG en phases d’acquisition et/ou de cession. Dans ces sociétés de gestion, le nombre de femmes dans les équipes-métier s’élève à 30%, relève l’AMIC, faisant savoir que les comités d’investissement et les conseils d’administration comptent respectivement 15% et 19% de femmes.
Cette étude, réalisée en collaboration avec le Cabinet Grant Thornton, renseigne, chiffre et qualifie l’engagement du capital‐investissement marocain en faveur des enjeux environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance (ESG) dans les sociétés de capital d’investissement et dans les entreprises qu’elles accompagnent et la contribution fiscale de l’industrie du capital investissement en faveur de l’économie nationale.