L’Afrique du Nord pourrait devenir la première région importatrice de blé en 2020/2021

L’Afrique du Nord pourrait devenir la première région importatrice de blé en 2020/2021

En 2020/2021, l’Afrique du Nord pourrait être le premier importateur mondial de blé. Cette situation inédite depuis trois ans est notamment liée à la chute de la production de certains pays de la région. L’Egypte sera toujours le moteur des importations avec 43 % du total des achats réalisés.

En 2020/2021, l’Afrique du Nord pourrait devenir le principal pôle d’importation mondial de blé, une première depuis trois campagnes. C’est ce qu’estime le Département américain de l’agriculture (USDA) dans ses dernières prévisions pour le marché céréalier, publiées en mai dernier.

En effet, les achats de la céréale pourraient grimper à 29,7 millions de tonnes, soit 7,4 % de plus que la saison précédente durant la campagne démarrant en juillet prochain. Ce niveau d’importation placera la région devant l’Asie du Sud-Est, l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, les autres moteurs de la consommation mondiale de blé.

Au Maroc, les volumes importés devraient atteindre un chiffre


record de 5,8 millions de tonnes en raison notamment d’une production prévue en baisse de 33 % durant ladite saison sur fond de sécheresse. Dans cette perspective, l’exécutif a déjà prolongé la suspension des droits de douane appliqués au blé tendre jusqu’à la fin de l’année.

Du côté de la Tunisie, une hausse du tiers des importations à 2,5 millions de tonnes de blé est escomptée du fait également d’une importante contreperformance de l’appareil de production. En Algérie, le volume importé devrait augmenter de 15,3 % à 7,5 millions de tonnes en 2020/2021. Il faut noter que cette dernière prévision reste teintée d’incertitudes en raison de la baisse des réserves de devises étrangères du pays, liée à la crise économique engendrée par le coronavirus.

En Egypte, principal importateur mondial, les volumes devraient être presque stables en 2020/2021, les achats devant se situer autour de 13 millions de tonnes selon l’USDA.