Le ramadan enfonce baisse la investissements publicitaires

Le ramadan enfonce baisse la investissements publicitaires

Les chiffres des 7 premiers jours du Ramadan 2020 indiquent une forte baisse par rapport à l’année précédente. La radio, le digital et la télévision sont les plus touchés. Les grands investisseurs traditionnels en cette période font des coupes sur leurs budgets publicitaires. 

 « Les investissements publicitaires au Maroc durant les 7 premiers jours du mois de ramadan s’élèvent, en brut, à moins de 166,5 millions de DH, soit -36% par rapport à l’année précédente », rapporte le Data provider Imperium.

Ramadan représente habituellement le pic des investissements publicitaires au Maroc. Cependant, la tendance actuelle et mondiale voit ce chiffre baisser drastiquement, relève la même source, dans un communiqué publié ce samedi 2 mai.

Cette conjoncture difficile n’épargne aucun média. Le média le plus touché est la radio, avec -50% comparé à la même période en 2019. Pour sa part, le digital enregistre une baisse de -45%, quand la télévision accuse un recul de -35%. La presse écrite est à -33%. Secteur le moins touché selon Imperium, l’affichage connaît une baisse de -25%.

« Le cinéma quant à lui est toujours en arrêt d’activité en raison de la crise du coronavirus », selon le communiqué.

En termes de répartition budgétaire sur les différents médias, la tendance connaît quelques changements comparée au mois de ramadan 2019.  Selon Imperium, la télévision demeure le média « le plus


plébiscité » avec de 64% (soit -2 points par rapport à 2019), loin devant  l’affichage qui s’adjuge 16% de parts de marché (soit +2 points), la radio qui perd 3 points avec une PDM de 12,5%, la presse à hauteur de 5% stagne, et le digital qui connaît une légère baisse de 0,4 point, comptabilise 2,5% de PDM.

La baisse concerne aussi les budgets publicitaires investis par secteur. Par rapport à l’année précédente, le secteur des télécommunications qui continue à être le secteur au plus fort taux d’investissement baisse son budget publicitaire de -18%.

Second plus grand investisseur sur cette période, le secteur alimentaire connaît quant à lui une baisse du budget alloué à hauteur de -44%.

« Nouvel entrant en troisième place de l’investissement publicitaire sectoriel, le secteur de l’entretien qui gagne 6 places avec une augmentation en valeur de +83% seulement. Ce qui dénote de la forte baisse des budgets investis par les autres secteurs sur cette période », estime les auteurs de l’étude.

Imperium rappelle qu’en 2019, ce sont les secteurs de l’immobilier, du transport et des banques et assurances que l’on retrouvait respectivement à la troisième, quatrième et cinquième place. Cette année, à la quatrième et cinquième places, ce sont respectivement les secteurs toilette-beauté (+1 place et -33% de budget investi) et banques-assurances (+1 place et -50% de budget alloué).