Offshoring : « Medz Casaneashore est un cas d’école», Omar El Yazghi

Le Maroc est en train de devenir un hub numérique régional pour les activités d'externalisation des processus d'affaires (BPO) et de délocalisation en Europe.

En 2018, l'industrie a généré des ventes à l'exportation d'environ 18 Mds. L'écosystème a créé environ 120 000 emplois depuis 2020 et  1,5 Mds d'investissements. Acteur majeur de ces résultats, la CDG avec sa filiale MEDZ ont mis en place des stratégies innovantes qui ont fait d'eux des acteurs majeurs du développement territorial au Maroc. « MedZ accompagne les pouvoirs publics dans la bonne mise en œuvre des différentes stratégies sectorielles dans le tourisme avec le Plan Azur, Vision 2020, dans l’industrie (Plan Emergence), dans le développement agricole (Plan Maroc Vert), dans le Commerce (Plan Rawaj), dans la pêche produits de la mer (Plan Halieutis) et les énergies (Stratégie Nationale dans le domaine des Energies renouvelables) », a déclaré Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG.

Le 30 janvier, l’offshoring était au centre de la première rencontre des «Rendez-vous CDG» que la CDG a initié avec les médias et qui tourneront autour des secteurs d'activité sur lesquels opère le groupe CDG.

Tenue à Casaneashore, "RDV CDG" un programme de rencontres entre les professionnels de la presse et les experts de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG).

Pour ce premier rendez-vous, le directeur général de la CDG, Abdellatif Zaghnoun et Omar El Yazghi, PDG de MedZ  sont revenus sur la stratégie globale du groupe à propos de l’offshoring.

« Dans le cadre de la stratégie 2022 nous avons opéré des choix stratégiques sur les grands enjeux économiques du pays », a expliqué M. Zaghnoun. Le président de la CDG ajoute que « le Maroc a fait des efforts importants en termes d’investissement qui se solde avec un taux de 30% pour les deux dernières décennies qui est par ailleurs l’un des taux les plus élevé au niveau des pays émergents. » Malgré cela, l’économie nationale a toujours du mal à décoller ce qui constitue pour lui un « paradoxe » quand on sait que « la croissance se situe toujours en moyenne à 3,5% ».

« Pourquoi il n’y a pas de croissance  vu les efforts réalisés ?», demande t-il. Répondant à son interrogation dont bon nombre de Marocains se posent, il déclare qu’il fallait trouver des solutions pour une structuration profonde du tissu productif pour l’orienter vers les métiers de l’export afin de créer plus de valeur ajoutée à l’instar de qui a été fait dans le domaine de l’automobile, de l’aéronautique et de l’offshoring.

MedZ, l’aménageur

Pour l’offshoring, le Maroc par le billet de MedZ filiale de la CDG s’engage dans une dynamique par la mise en place de 5 plateformes industrielles intégrées (Casanearshore, Technopolis, Fès, Oujda, Tétouan Shore) selon l'IPA (Plan d'accélération industrielle 2014-2018), qui repose sur le concept d'écosystèmes industriels avec un certain nombre sur la base de mesures de soutien. Il s'agit maintenant d'augmenter la valeur ajoutée. Cela concerne la qualité du personnel et la formation continue.

Medz principal aménageur de zones d’activité dans le pays avec une présence régionale sur plus de huit régions avec des activités diverses principalement les zones d’activités qui sont dans l’industrie et les services particulièrement dans l’offshoring.

La question est l’offshoring constitue un enjeu de taille dans le Plan d’accélération industrielle(PAI) I et II. Tous les experts s’accordent à dire que le Maroc est un lieu de production fiable

en raison de sa situation géopolitique, de sa stabilité politique et sociale. En plus de la position de leader du Maroc en tant que champion de la mode rapide dans le monde, la proximité du pays avec l'Europe offre la possibilité de livraisons terrestres rapides avec des délais de livraison courts. Le raccourcissement des itinéraires de livraison réduit l'empreinte écologique des entreprises, aspect important dans le cadre d'une production durable, facteur déterminant de la compétitivité future du marché.

« La particularité de Medz c’est d’accompagner les politiques sectorielles ce qui fait de lui un outil important pour la mise en place d’infrastructures nécessaires  pour le développement de certaines activités, particulièrement celles liées au secteur industrie, agro industriel et les services. A partir de là. Il a aussi une démarche qui a changé le mode de gouvernance de ce type de projet dans le sens où le projets Medz sont des projets pensés en étroite collaboration avec  le partenaire étatique dont le ministère de l’industrie, et celui de l’agriculture dans certains cas, tout cela dans une forte intégrations pour le fonctionnement des opérateurs locaux dont l’autorité locale notamment les collectivités territoriales. », a déclaré Omar El Yazghi, PDG de MedZ.

Le secteur des BPO représente le plus gros potentiel pour le Maroc en matière d’offshoring

Selon les experts de MedZ, l’offshoring a un impact socio-économique significatif avec 3% du PIB pour le secteur  et 90% de valeur ajoutée sans compter les fortes retombées fiscales et les milliers d’emplois créés.

Toutefois, MedZ contribue massivement dans les performances du secteur de  l’offshoring au Maroc. Le marché mondial de l’offshoring est inscrit dans une trajectoire de croissance solide malgré le ralentissement économique avec des dépenses de l’ordre de 1000 Md $ en TI pour les  entreprises. Pour l’outsourcing ITO/BPO, il a connu une accélération de croissance globale de l’externalisation dans  tous les métiers : ITO, BPO, CRM avec un montant de 100 Md $ en 2019. Toutefois, l’offshoring est un marché dont le chiffre d’affaires est multiplié par 4 en l’espace de 10 ans malgré les baisses de prix.

Dans le cadre de son business modèle, « Le modèle repose principalement sur le « team Maroc » avec des opérateurs qui travaillent chacun avec sa valeur ajoutée, ce qui permet à la fois d’avoir des projets bien pensés et bien exécutés et aussi agile pour s’adapter de manière continue à la demande des professionnelles.  Ces types de projets ont permis de construire des parcs comme celui de Casaneashore qui dépasse aujourd’hui 300.000 mètre carré. », confie Omar El Yazghi.

L’aménageur a également une expertise qui s’est développée sur le secteur qui est en étroit lien avec les professionnels pour une connaissance réelle des besoins notamment en termes d’infrastructures mais aussi tous les atouts des infrastructures et services nécessaires à l’accompagnement que ça soit la formation ou la mobilité etc …

 « Le groupe CDG fait des efforts importants en termes de financements, d’investissement pour une prise de connaissance de ces métiers afin d’absorber les besoins des professionnels et c’est un travail en étroite collaboration avec le ministère de l’industrie ou avec les professionnels comme la CGEM ou les fédérations  en lien avec le secteur. », a déclaré M. El Yazghi ajoute que Medz Casaneashore est un cas d’école, parceque "emblématique de la réussite du team Maroc".

Mouhamet Ndiongue