Des organismes au chevet de la flore et de la faune sauvages menacées
Atelier de travail sur la mise en œuvre de la convention CITES et de la loi 29.05 relative à la protection des espèces de flore te de faune sauvage et au contrôle de leur commerce
Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD), en collaboration avec le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et la Fondation pour la défense et la protection des animaux (AAP), a organisé, à Tanger les 18 et 19 avril 2019, un atelier de travail sur la mise en œuvre de la convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d’extinction (CITES) et la loi 29.05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle de leur commerce, au profit de près de 50 juges et magistrats du Royaume.
Cet atelier auquel ont, également, pris part des responsables et cadres du HCEFLCD avait comme objectif principal de permettre aux juges et magistrats en exercice, d’une part, d’échanger, d’approfondir et d’enrichir leurs connaissances autour des dispositions de la CITES et de la loi 29.05, et d’autre part, de souligner l’importance de l’application desdites dispositions pour faire face à certaines activités illégales qui constituent des menaces sur les espèces de flore te de faune sauvages, particulièrement le commerce illicite.
Conscient de la nécessité d’adopter des mesures pour la lutte conte le commerce illégal des espèces de flore et de faune sauvages, le Maroc, pays riche en biodiversité et qui se distingue par sa position géographique privilégiée, lui conférant un statut de zone de transit par excellence de l’Afrique vers l’Europe, a adopté, en 2011, la loi 29.05 et en 2015 son décret d’application. Cette loi, entrée en vigueur en 2016, vise à renforcer le cadre juridique nationale en matière de protection des
espèces de flore et de faune sauvages et à répondre aux engagements internationaux du pays, notamment les recommandations de la convention CITES.
Les premières indications de l’application de ladite loi montrent une nette augmentation du nombre enregistré de cas d’infractions aux dispositions de cette loi et ayant donné lieu à des poursuites judiciaires auprès des différents tribunaux. Ces infractions concernent principalement la détention illégale et le commerce illicite des espèces de flore et de faune sauvages, telles que les singes, les chardonnerets, l’anguille, les reptiles, les perroquets et d’autres.
Cette rencontre qui a réuni les juges et magistrats des circonscriptions judiciaires de Tanger, Marrakech, Casablanca, Oujda et Rabat a constitué une occasion pour les participants pour discuter des différents aspects et modalités qui pourraient contribuer à une meilleure application des dispositions de ladite loi.
Il est a signalé que le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification collabore avec le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et la Fondation pour la défense et la protection des animaux (AAP) ont organisé, dans le cadre du programme « Né pour être sauvage », des ateliers similaires au profit du personnel d’autres corps, notamment la Douane, l’ONSSA, la Gendarmerie Royale et du personnel Forestier.
« Né pour être sauvage » est un projet visant à protéger les singes macaques en voie de disparition. Le projet a été créé et financé par le (AAP) et mis en œuvre avec (IFAW) en coopération étroite avec le Haut commissariat aux Eaux, Forêts et à la Lutte contre la Désertification. Les macaques sont des espèces en voie de disparition, il n’en reste que 10.000 dans le monde, 80% d'entre eux sont concentrés au Maroc, notamment dans le parc national d'Ifrane, où le programme « Né pour être sauvage » est mis en œuvre.
La rédaction