Agriculture: L'initiative Triple A proposée par le Maroc au centre d'une réunion à la BAD

Agriculture: L'initiative Triple A proposée par le Maroc au centre d'une réunion à la BAD

L'initiative pour l'adaptation de l'agriculture africaine, présentée par le Maroc lors de la COP22 à Marrakech en 2016, était au centre d'une réunion à Abidjan entre le ministre marocain de l'Agriculture, Aziz Akhannouch, et le président de la Banque africaine de développement, Akinuwumi Adesina.

Le président de la BAD a exprimé lors de la réunion le soutien de l'institution africaine à l'action marocaine et a rendu hommage « à l'engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur du développement d'une agriculture durable en Afrique, notamment par le biais de cette initiative qui donne forme à l'action dans ce domaine, » a déclaré la BAD dans un communiqué.

La triple A Initiative a un double objectif: placer l'agriculture africaine au cœur des négociations sur le climat et encourager la mise en œuvre de solutions durables, a rappelé le communiqué.

L'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique ont en effet occupé une place prépondérante dans les actions du Maroc lors du sommet de l'ONU sur le climat, la COP22.

L'initiative lancée à cette occasion visait à rétablir l'équilibre des écosystèmes africains et à permettre aux pays du continent d'avoir accès à des fonds pour le climat


afin de les aider dans leurs efforts d'adaptation de la petite agriculture africaine et de soutenir la structuration et l'accélération de projets agricoles en Afrique.

Cette initiative se concentre donc sur le renforcement des capacités de financement des agriculteurs africains, via la généralisation du microcrédit aux petits agriculteurs, le développement du méso crédit vers les exploitations de taille moyenne et le déploiement de solutions bancaires mobiles.

Il se caractérise par son approche pragmatique basée sur la conception, la mise en œuvre et le suivi de projets pouvant faire l'objet d'un financement, avec une responsabilité pour les résultats et les impacts sur les populations des pays africains.

Le Maroc a proposé cette initiative après avoir compris que la principale victime du changement climatique en Afrique était le secteur agricole, qui non seulement nourrit le continent en situation d'insécurité alimentaire chronique, mais constituait la colonne vertébrale de son économie et lui permettait de sortir de la pauvreté.

Selon les estimations de 2016, les effets négatifs du changement climatique réduisaient déjà le PIB de l'Afrique d'environ 1,4% et les coûts découlant de l'adaptation au changement climatique devaient atteindre 3% du PIB par an d'ici 2030.

La rédaction