PLF 2019 : En conférence de presse, Benchâaboun dit (presque) tout

PLF 2019 : En conférence de presse, Benchâaboun dit (presque) tout

Le ministre de l’Economie et des finances Mohamed Benchâaboun a tenu mardi 23 octobre une conférence de presse pour se prononcer sur le PLF2019.

D’entrée, le ministre s’est prononcé sur les privatisations évoquées depuis un certain temps. Et pour ce faire, le ministre déclare que l’Etat alloue un budget dédié à la privatisation qui va avoisiner entre 5 et 6MMDH. Pour le moment l’Etat garde les noms des entreprises qui sont concernés, pour l’instant, les médias rapportent que Maroc Télécom, l’OCP et l’ONCF, toutefois ce dernier est un établissement public et non une entreprise publique et que l’ONCF n’est pas une SA pour que son capital puisse être ouvert.

Benchâaboun laisse entendre qu’à propos de la charte d’investissement, le projet avance bien et sera présenté sous peu au conseil de gouvernement par le ministère du Commerce et l’industrie.

Toujours dans les annonces, le ministre s’est exprimé sur l’assurance déclarant qu’en dehors de l’épargne, tous les produits d’assurances sont taxés sauf le produit décès. Il est proposé aujourd’hui de l’assujettir à10% pour alimenter le fonds de cohésion sociale. Pour l’amnistie, sont concernés les vieux crédits jeunes promoteurs et les montants qui ne sont pas recouvrés par l’Etat et les collectivités remontant à avant 2000 pour un montant inférieur à 5000DH.

L’impact de la contribution à la solidarité est estimé 2MMDH par an et sera transitoire sur deux années seulement (2019 et 2020) pour les entreprises qui gagnent plus de 40MDH. A ce titre 300 entreprises au Maroc sont concernées.

Le ministre déclare le relèvement du taux de cotisation minimale au titre de l’IS à ce titre, la cotisation n’est pas appliquée pour les 3 premiers


exercices déficitaires mais à partir du 4ème, le taux passe à 0,75% au lieu de 0,5% antérieurement. Il y a plus de 40.000 entreprises marocaines qui déclarent des déficits pendant plus de 10 années suivies. Face à cette situation, il faut rentrer dans le circuit de déclaration normale a -t-il déclaré.

Pour la compensation, elle sera maintenue en 2019 pour le sucre, le gaz butane et la farine nationale en attendant les préalables de la réforme qui est la mise en place du registre national unique. Il sera prêt fin 2019 a prévu M. Benchâaboun.

A propos de la dette publique, échéance fin 2018, le taux d’endettement sera de 66,7% contre 65,1% pour le Trésor et de 16,9% du PIB pour les établissements publics.

Le ministre de l’Economie et des finances déclare que le gouvernement profite de l’ouverture de entreprises pour la bourse puisse être dynamisés par l’injection de papiers nouveaux ou par plus de liquidités au niveau du système boursier marocain.

La situation des mécanismes de financement a été revue par le ministre qui annonce qu’ils ils sont de 12MMDH au titre de l’année 2019 et sont d’ordre Public-public ou public-privé.

L’Investment grade, Benchâaboun déclare que le Maroc doit garder sa notation actuelle. Le budget présenté est d’amélioration du déficit budgétaire par rapport à 2018. Il est innovant en matière de financement pour accompagner les besoins du pays. Il confirme en outre que pour le crédits TVA, les 20,4MMDH dus à OCP sont signés pour ce qui est dû jusqu’à fin juin 2018. La moitié de la dette est réglée. Pour l’OPCI : l’abattement proposé dans le PLF est de 50%.

Mouhamet Ndiongue