L’inclusion financière, un des axes stratégiques pour le développement du secteur financier du Maroc (Jouahri)
L’inclusion financière au Maroc constitue l’un des engagements forts de Bank Al-Maghrib (BAM), a affirmé, mardi à Amman, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, relevant que cette inclusion est, depuis 2007, l’un des principaux leviers de la stratégie visant le développement du secteur financier dans le Royaume à l’horizon 2020.
S’exprimant lors d’une table ronde tenue dans la capitale jordanienne sous le thème « Techniques financières modernes : opportunités et défis dans le monde arabe », Jouahri a relevé que BAM a pris cet engagement en 2013 et l’a réaffirmé dans le cadre d’une feuille de route relative à l’adaptation du secteur financier avec les objectifs du développement durable, lors de la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (COP22), tenue à Marrakech.
Afin d’atteindre cet objectif, a poursuivi Jouahri, BAM a pris une batterie de mesures à travers l’implication des acteurs publics et privés, l’éducation financière, le financement des TPE et des PME et l’encouragement de l’innovation, notant la nécessité de relever d’autres défis liés à la réduction des disparités entre les mondes rural et urbain, entre les deux sexes, l’amélioration de la qualité des données et le développement d’un système performant pour mesurer l’impact créé.
Il a
relevé dans ce sens que BAM a décidé, en concertation avec le ministère de l’Economie et des Finances, d’approcher l’inclusion financière dans le cadre d’une stratégie nationale qui confère aux nouvelles technologies un rôle fondamental.
En dépit de la croissance modeste enregistrée actuellement par le secteur des technologies financières, ce pan de l’économie national recèle des potentialités prometteuses, boostées principalement par le progrès des textes organiques et des mesures prises afin de créer un climat propice au développement de ce secteur, a-t-il dit.
Il a rappelé, à ce propos, l’adaptation introduite en 2014 dans la loi bancaire, donnant naissance à de nouveaux acteurs non bancaires, à savoir les «établissements de paiements».
Le lancement infructueux du premier paiement par téléphone mobile en 2010 a permis de surmonter les obstacles qui se sont posés, a-t-il fait observer, notant que BAM, en partenariat avec l’instance en charge de la réglementation des télécommunications, les banques et les sociétés télécoms, a mis en place un mécanisme national de paiement par téléphone mobile.
Il a annoncé, sous cette rubrique, que le lancement officiel de l’interopérabilité, qu’il s’agisse de transfert d’une personne à une autre ou bien d’un paiement auprès des commerçants, est prévu fin octobre prochain.
La rédaction