Enquête de conjoncture trimestriel: La BAM note « normal » le climat des affaires dans l’industrie

Enquête de conjoncture trimestriel: La BAM note « normal » le climat des affaires dans l’industrie

Bank al Al Maghrib vient de livrer les résultats de l’édition trimestrielle de son enquête de conjoncture relatifs au deuxième trimestre de 2018.

Ainsi le climat général des affaires dans l’industrie au titre du deuxième trimestre de 2018 aurait été « normal » selon 63% des patrons sondés et « défavorable » selon 33%. Par branche d’activité, la proportion des industriels qualifiant le climat des affaires de «normal» s’est établie à 73% dans la « mécanique et métallurgie », à 71% dans le « textile et cuir », à 65% dans l’ « agroalimentaire », et à 57% dans la « chimie et parachimie ».

Pour ce qui est des industriels déclarant un climat des affaires «défavorable», leur proportion varie entre 25% dans le « textile et cuir » et l’ « agro-alimentaire » et 42% dans la « chimie et parachimie».  Pour ce qui des conditions d’approvisionnement auraient été « normales » selon 85% des industriels. Par branche d’activité, la proportion des entreprises indiquant des conditions d’approvisionnement normales varie entre 75% dans le « textile et cuir » et 93% dans la « chimie et parachimie ».

S’agissant du stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal selon la majorité des chefs d’entreprises, et ce dans l’ensemble des branches d’activité. Concernant l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois, 74% des industriels déclarent une stagnation et 20% une baisse.

Par branche d’activité, 60% des industriels de la « mécanique et métallurgie » indiquent une stagnation et 40% une baisse. Ces proportions sont respectivement de 69% et de 22% dans l’ « agro-alimentaire ». Dans le « textile et cuir », 61% des chefs d’entreprises déclarent une stagnation et 25% une hausse des effectifs employés. Pour les trois prochains mois, 56% des industriels s’attendent à une stagnation des effectifs employés et 27% à une baisse. De leur côté, les coûts unitaires de production auraient augmenté dans l’ensemble des branches d’activité à l’exception du « textile et cuir » ou ils auraient stagné.

Par composante, la hausse des coûts unitaires de production serait principalement liée, selon les entreprises, au renchérissement des coûts des matières premières particulièrement au niveau de la branche


« chimie et parachimie ».

La situation de la trésorerie, pour sa part, a été jugée « normale » par 59% des industriels et « difficile » par 34%. La proportion des industriels indiquant une situation « normale » de la trésorerie est de 78% dans la « mécanique et métallurgie », 66% dans l’ « agro-alimentaire », 59% dans le « textile et cuir » et 45% dans la « chimie et parachimie ». Dans cette dernière branche, 44% des chefs d’entreprises qualifient leur situation de trésorerie de « difficile ».

Selon les industriels, les difficultés de trésorerie seraient en liaison principalement avec l’accroissement des charges non financières, la baisse des délais fournisseurs et l’accentuation des difficultés de recouvrement, particulièrement au niveau des branches « mécanique et métallurgie » et « chimie et parachimie ». S’agissant de l’accès au financement bancaire, il a été jugé « normal » par plus de 80% des chefs d’entreprises dans l’ensemble des branches d’activité. La proportion des entreprises indiquant un accès difficile a été de 20% dans le « textile et cuir », de 16% dans la « mécanique et métallurgie » et de 8% dans l’« agro-alimentaire ».  Au deuxième trimestre 2018, le coût du crédit serait, selon les industriels, en stagnation dans l’ensemble des branches d’activité. Dans la « mécanique et métallurgie » en particulier, si 75% des entreprises indiquent un coût du crédit inchangé par rapport au premier trimestre, 19% d’entre eux le déclarent en baisse.

Enfin les dépenses d’investissement auraient stagné selon plus de la moitié des chefs d’entreprises, et ce dans l’ensemble des branches d’activité, à l’exception du « textile et cuir » où 52% évoquent une hausse. Ces dépenses auraient été financées à hauteur de 78% par des fonds propres et de 22% par crédit. Par branche, ces proportions sont respectivement de 92% et 8% dans la « mécanique et métallurgie », de 91% et 9% dans la « chimie et parachimie », de 81% et 19% dans l’ « agroalimentaire » et de 72% et 28% dans le « textile et cuir ». Pour le prochain trimestre, 59% des industriels anticipent une stagnation des dépenses d’investissement et 17% une hausse.