Le manque de main d’œuvre qualifiée et la bureaucratie ralentissent l'investissement au Maroc (Rapport)

Le manque de main d’œuvre qualifiée et la bureaucratie ralentissent l'investissement au Maroc (Rapport)

Le Maroc qui a mis en œuvre plusieurs stratégies pour renforcer son statut de pôle attractif pour les investisseurs étrangers est confronté à un manque de main-d'œuvre qualifiée et d’une bureaucratie deux facteurs qui ralentissent le climat de affaires.

Dans son rapport annuel, sur le climat des investissements pour 2018 publié le 19 juillet, le Département d'Etat américain estime que le Maroc est une base régionale émergente de fabrication et d'exportation pour les entreprises internationales, révélant au passage que le royaume, est le quatrième partenaire commercial des Etats-Unis

Le rapport souligne que depuis la signature de l'accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis en 2006, «l'ensemble des échanges bilatéraux entre les deux pays a augmenté de plus de 300%».

Le Département d'Etat américain souligne que le Maroc a mis en œuvre toute une stratégie pour rendre propice le climat des affaires. En outre, le Maroc développe des politiques macroéconomiques, la libéralisation du commerce et des incitations à l'investissement et prend des réformes structurelles progressives mais surtout prometteuses.

Pendant ce temps, le Maroc essaie de se construire une réputation d'économie tri-régionale et de centre d'affaires régional. «Pour renforcer sa position de


hub régional, le Maroc propose des incitations aux entreprises qui implantent leur siège régional dans la ville des finances de Casablanca
», explique le rapport.

Pour rappel, le Maroc a conclu 68 traités bilatéraux d'investissement pour la promotion et la protection des investissements. Il a également signé 60 accords économiques pour éliminer la double imposition des revenus ou des gains avec les États-Unis et plusieurs pays de l'Union européenne.

Toutefois, le Département d'Etat américain déclare que malgré les efforts du Maroc pour renforcer son climat d'investissement, d'autres facteurs viennent à sa rencontre, entravant les améliorations.

Selon le rapport, sur le climat des investissements de 2018, «malgré l'amélioration significative de l'environnement des affaires, le manque de main-d'œuvre qualifiée, la faible protection des droits de propriété intellectuelle, une bureaucratie gouvernementale inefficace et la lenteur de la réforme réglementaire restent des défis pour le Maroc. »

Autrement dit, le rapport explique que si un grand nombre de diplômés marocains «n'arrivent pas à trouver un emploi correspondant à leur formation scolaire», les employeurs se plaignent de «pénuries et inadéquations de compétences», d’où la problématique de l’adéquation formation/emploi qui depuis un certain est un gros problème que le gouvernement tente vaille que vaille à corriger.

MN