Le pied de nez de la Tunisie à la CEDEAO

Le pied de nez de la Tunisie à la CEDEAO

Depuis qu’il a émis le souhait d’entrer à la CEDEAO, la Tunisie n’a attendu une hypothétique décision de communauté ouest-africaine qui actuellement malgré les potentiels économiques dont elle dispose ne sait pas sur quel pied danser.

La Tunisie qui a des ambitions claires avait auparavant émis le souhait d’intégrer la COMESA a officiellement été admise en tant que 20ème membre du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA).

La Tunisie a demandé à devenir membre du groupement en 2016 après en avoir été membre observateur depuis 2005.

Selon le ministère tunisien des Affaires étrangères, cette adhésion permettra aux exportations tunisiennes d'accéder aux marchés de 21 pays inclus dans une zone de libre-échange couvrant la moitié des pays africains.

La Tunisie a également un statut d'observateur auprès de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Créé en 1994, le COMESA compte 19 États membres comptant plus de 389 millions d'habitants. L'accent est mis sur la formation d'une grande unité économique et commerciale capable de surmonter certaines des barrières auxquelles sont confrontés les États.

La Tunisie est également membre de l'Union du Maghreb (AMU), qui reste l'une des régions les moins intégrées d'Afrique en raison du soutien de l'Algérie au Front séparatiste du Polisario revendiquant l'indépendance de la région du Sahara marocain.

Le chef du gouvernement Youssef Chahed jubile

Le chef du gouvernement Youssef Chahed s’est réjoui de l’adhésion de la Tunisie au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) qui « contribuera


à consolider les exportations, accélérer le taux de croissance et créer des opportunités d’emploi
 ».

« Après deux ans de négociations, la Tunisie a adhéré aujourd’hui officiellement au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) qui compte 500 millions d’habitants avec un produit intérieur brut de 800 milliards de dollars et des échanges commerciaux d’environ 250 milliards de dollars », a relevé le chef du gouvernement

Youssef Chahed a estimé que cette adhésion « ouvrira de grands marchés aux exportations tunisiennes grâce à une forte réduction des droits de douanes ce qui accroîtra leur capacité de concurrence ».

Il a relevé également que l’adhésion au Comesa « va aider à attirer une partie des investissements destinés à cette zone économique vers la Tunisie ».

« Tous ces points positifs constituent une motivation supplémentaire pour accroître les exportations et par là accélérer le rythme de la croissance et créer des postes d’emploi », a-t-il espéré.

Le ministre des affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui a ratifié mercredi à Lusaka, en sa qualité de représentant du président Béji Caïd Essebsi, le traité d’adhésion de la Tunisie à cette zone économique, pour devenir le vingtième pays membre.

Cette admission va permettre à la Tunisie d’adhérer automatiquement à la zone de libre échange triangulaire formée par le COMESA, la CAE (Communauté de l’Afrique de l’Est) et la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), regroupant près de la moitié des pays du continent et recélant d’importantes potentialités, propices au renforcement des échanges économiques et commerciaux entre les pays africains.

 

MN