La seconde équipe de la FIFA est au Maroc, elle veille et vérifie…
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- 25 avril 2018 --
- Mondial
La semaine dernière, la fameuse Task Force était sur notre sol, et a visité plusieurs villes, plusieurs installations sportives, plusieurs hôtels ; ses membres ont émis des avis plutôt favorables, mais des points restent à éclaircir. Il a été convenu qu’une seconde équipe d’experts viendra au Maroc, des spécialistes pointus qui sont arrivés lundi dernier.
Parmi les points à examiner, les stades et la capacité du Maroc à disposer de quatre stades aux normes FIFA avant le vote du congrès ou, à défaut, la garantie qu’ils seront mis en place dans des délais assez courts.
Selon un responsable du Comité de candidature qui s’est confié à PanoraPost, « les gens de la Task Force, venus au Maroc avec un a priori négatif, se sont finalement rendus à la raison : le Maroc est convaincu du bien-fondé de son dossier et est disposé à déployer tous les efforts pour arracher l’organisation du Mondial ». Les membres de la TF ont ainsi reconnu la solidité de notre dossier et, depuis la semaine dernière, le Maroc « est revenu de loin », pour reprendre l’expression de notre interlocuteur.
La seconde équipe venue en début de semaine se penche donc sur les terrains existants, dont la capacité est d’environ 45.000 places, et qui doivent être aménagés pour en accueillir quelques 65.000. Les experts marocains auront la charge de les convaincre de la faisabilité de ces aménagements. L’idée est alors d’ajouter des gradins, placés directement sur les pistes d’athlétisme. Cela aura le double avantage d’agrandir la capacité d’accueil de ces stades, et
de rapprocher les spectateurs de l’aire de jeu, autre remarque défavorable de la TF de la semaine dernière.
Pour les aéroports, la FIFA demande un trafic de 60 millions de passagers par an, et disqualifie automatiquement tout aéroport qui ne fait pas 10 millions de passagers. Le Comité marocain leur a expliqué que le Maroc est ouvert et accessible, et pas seulement par voie aérienne. Ainsi, par exemple, de Tanger-Med, qui relie le Maroc à l’Espagne et à l’Europe, plus les liaisons routières au sud avec l’Afrique et à l’est avec les pays du Maghreb. Il faudra comptabiliser cette donnée, et ne pas faire la comparaison avec les trois autres pays candidats, des nations auxquelles on n’accède que par voie aérienne, à l’exception de l’Amérique latine. Les membres de la TF ont semblé convaincus par l’explication.
Le point positif de cette seconde équipe est précisément le fait qu’elle soit là. La TF, constatant la précision et notant la conviction des Marocains, a reconnu son incapacité à tout voir et tout vérifier, et a envoyé une autre équipe. Il appartiendra au Comité de candidature d’être persuasif.
Répondant à une question sur les chances du Maroc d’accéder au vote du congrès, notre interlocuteur a affirmé que « le Maroc a désormais toutes les chances de passer ; nous avons fait et montré ce qu’il faut. Le reste est une simple question de temps ». Espérons, mais il faudra l’adhésion des Marocains, prompts à mettre en cause les capacités du pays à organiser un tel événement.
AB