Infrastructure: L’Afrique subsaharienne peut gagner 2,6 points de croissance par an 

Infrastructure: L’Afrique subsaharienne peut gagner 2,6 points de croissance par an 

L’Afrique subsaharienne peut gagner jusqu’à 2,6 points de croissance par an en comblant son déficit d’infrastructures, selon une étude publiée fin mars dernier par la Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé.

Intitulée « Construire l’avenir de l’Afrique » (Shaping the future of Africa), l’étude révèle que la région verrait la croissance de son PIB par habitant augmenter de 1,7 point par an, si elle rattrape la moyenne mondiale en termes de quantité et de qualité des infrastructures. Et au cas où elle parviendrait à combler l’écart qui la sépare des pays les plus performants dans ce domaine, le gain en termes de points de croissance atteindrait 2,6 points par an. 

L’IFC souligne dans ce contexte, que les meilleurs gains proviendraient de l’augmentation des capacités de production de l’électricité et de l’extension du réseau


routier.

L’étude montre d’autre part, que le marché des partenariats public-privé (PPP) dans le domaine des infrastructures, reste embryonnaire en Afrique subsaharienne. Quatre pays de la région seulement (l'Afrique du Sud, le Nigéria, le Kenya et l'Ouganda) accaparent 48% des 335 projets d'infrastructures réalisés dans le cadre de PPP, au cours des 25 dernières années. 

L’IFC a par ailleurs, noté que les projets d'infrastructures réalisés dans le cadre des PPP au Sud du Sahara sont concentrés dans le secteur de l'énergie (78%) et des transports (22%). 

Elle recommande dans ce contexte aux pays de la région de mettre en place un cadre institutionnel et réglementaire favorable aux PPP, tout en notant que les investisseurs privés ne seront pas attirés par des projets mal choisis et préparés à la hâte ainsi que par les pays présentant un risque souverain élevé.

La rédaction