Maroc émergent : des efforts restent à fournir
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- 29 mars 2018 --
- Economie
Le Maroc a enregistré de grands acquis depuis 1996 mais des déficits restent à combler sur les plans social et territorial, ainsi que dans certains secteurs économiques, a affirmé, mercredi à Tanger, le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rebbah.
S'exprimant lors d'un débat ouvert devant un parterre d'étudiants et d'enseignants chercheurs, placé sous le thème "Le nouveau modèle de développement : les contours du Maroc auquel nous aspirons", M. Rebbah a indiqué que "le Maroc d'hier n'est pas celui d'aujourd'hui", précisant que depuis 1996, le Maroc a marqué une transition vers une nouvelle étape basée sur la réforme politique et le lancement de grands programmes socio-économiques. Le ministre, qui dressait un diagnostic sur le processus de développement du Maroc au cours des deux dernières décennies, a souligné que de grandes réalisations ont été enregistrées, notamment l'évolution des investissements directs étrangers qui explique la confiance placée au Maroc, l'ouverture de l'économie nationale, le renforcement de la connectivité aérienne et maritime et le lancement de grands projets d'infrastructures.
Il a également cité à titre d'exemple le recul du taux d'analphabétisme, la promotion de la formation professionnelle et de la recherche scientifique avec notamment la mise en place des universités et d'instituts au niveau de toutes les provinces du Royaume, et la mise en place de plusieurs programmes sectoriels.
S'agissant de l'accès aux services, il
a fait savoir que des investissements colossaux ont été injectés dans les secteurs de la santé et de l'enseignement mais l'accès aux services demeure limité, pointant également du doigt le manque de confiance entre le citoyen et les institutions, et une économie non maitrisée à cause de la mondialisation qui menace l'économie traditionnelle.
Pour réussir le nouveau modèle de développement, le ministre a souligné l'importance de promouvoir l'individu comme acteur clé de la création de valeur et de préserver sa dignité, renforcer la bonne gouvernance, instaurer une justice sectorielle en vue d'une répartition équitable des richesses, ainsi que de restaurer la confiance entre le citoyen et les institutions, ainsi que de réaliser un équilibre entre les grands projets et ceux à caractère social, diversifier les partenariats et de renforcer le partenariat public-privé.
Dans ce sens, M. Rebbah a présenté cinq axes prioritaires sur lesquels il faudra s'atteler pour réussir ce nouveau modèle, à savoir "l'enseignement, l'éducation et la formation", "la santé, l'environnement et le sport", "l'économie et l'emploi", "la sécurité" et "la culture". Ce débat ouvert, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées par l’École nationale de commerce et de gestion de Tanger, a pour objectif de jeter la lumière sur les lacunes du modèle de développement actuel et de tracer les contours d'un nouveau modèle capable de relever les défis futurs.
La rédaction